Bon, ce texte non signé est de Danièle Ganser et extrait de "Les armées secrètes de l’Otan".
Bien sur cet ouvrage est très important pour la vérité sur Gladio et tous les complots de l’Oligarchie mondialiste.
Mais cette partie sur l’Espagne est la plus contestable et de très loin.
1) Il est expressément affirmé que " Washington et Londres, qui n’avaient eu aucun scrupule à laisser le général Franco liquider la République espagnole …"
Alors qu’en fait, fin juillet 36, our rapatrier ses troupes depuis le Maroc, Franco essuie des refus des britanniques et de la France qui lorgnent les ventes d’arme contre l’or des républicains. Franco se tourne donc vers l’Italie et l’Allemagne.
2) L’affirmation " A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, Washington et Londres, (…) la dictature ne tenant que par la volonté des Anglo-Saxons, le gouvernement entier était issu du Gladio.
or cette affirmation est monstrueuse car un élément essentiel manque dans le récit de Ganser : le blocus européen de l’Espagne, justement dès la fin de la 2GM.
1946 – 26 févr. Le socialiste Felix Gouin succède à de Gaulle le 20 février ; il va presque immédiatement couper tout trafic commercial entre la France et l’Espagne.
1946 Blocus des pays européens envers l’Espagne de Franco. La famine qui s’ensuit entraine un bilan équivalent à celui de la guerre civile : environ 1 million de morts.
1946 – 12 déc. L’Espagne est exclue de tous les organismes relevant des Nations Unies.
Le nombre de morts en conséquence de cette guerre et des mesures de rétorsion prises à l’encontre de Franco n’est pas calculable.
Les pays des "démocraties occidentales" laisseront volontairement mourir des centaines de milliers d’Espagnols.
1955 – 15 déc. Fin de l’ostracisme des Nations civilisées envers l’Espagne.
Les Etats-Unis se rendant compte que l’Espagne était stratégique pour y établir des bases militaires. Dés 1953 ils avaient établi des bases aériennes à Zaragoza, Moron de la Frontera et Torrejon, et une base navale à Rota.
Des historiens estiment les espagnols morts de faim, de malnutrition, de manque de soins ou de médicaments, de tristesse ou de désespoir : entre 300 et 600 mille morts.
Plus de deux millions devront s’exiler pour pouvoir vivre décemment, notamment en France.
1/2