Le sexe en tant que condition d’accès au sacré ? – Recension de Métaphysique du sexe de Julius Evola
16 juin 2021 18:33, par ClemensCeux qui mettent du sacré dans le sexe ne baisent pas, c’est aussi simple que cela.
Ceux qui mettent du sacré dans la bouffe ne mangent pas, ceux qui mettent du sacré dans la boisson ne boivent pas, ceux qui mettent du sacré dans la vie ne vivent pas. Tous ceux qui mettent de l’absolu dans le relatif le rendent impossible, intouchable et inaccessible, c’est la définition même du sacré : il est impur (fétichisé, impossible ou tabou) et on ne doit jamais entrer en contact avec lui.
La femme est sacrée (impure, interdite, tabou) au moment de ses règles : quand elle est imbaisable. Elle redevient baisable en même temps qu’elle redevient profane. Sacraliser le sexe, c’est le rendre impossible en permanence. Il n’y a rien de plus débile.
Et c’est là que la sagesse catholique est éclatante : en ce que l’Église ne s’est jamais occupé de ce qui se passait dans le lit conjugal. L’Église a combattu ce qui évitait ou se substituait à la baise hétérosexuelle (la masturbation et l’homosexualité), poussant l’homme et la femme dans le même lit et les laissant se débrouiller entre eux une fois dans le lit. Avec une seule obligation, d’une sagesse stratosphérique, qui est l’injonction aux époux de ne jamais se refuser l’un à l’autre (1 Co 7, 5) : si votre conjoint veux baiser, satisfaites-le ou satisfaites-la... Pour le reste, débrouillez-vous, baisez comme des lapins et multipliez-vous...