Le sexe en tant que condition d’accès au sacré ? – Recension de Métaphysique du sexe de Julius Evola
18 juin 2021 19:49, par Henri"un poison lorsqu’il est pratiqué dans son animalité la plus simple, mais également un remède lorsqu’il est correctement dirigé vers sa dimension transcendante"
Intéressant, c’est donc une "tradition" inversée que décrit Evola ?
Je défie quiconque de trouver un mythe, qu’il soit européen, amérindien, africain ou asiatique, dans lequel la sexualité "sacrée" ne soit pas destructrice de l’ordre social et explicitement identifiée à sa destruction. Dans la "tradition", c’est parce que l’inceste est une faute que les rois sacrés sont incestueux ou forcés à l’inceste lors de leur sacre (comme ils sont aussi parfois voleurs, gloutons, alcooliques, dépravés, etc. et rituellement forcés à voler, gavés, forcés à boire, à commettre toutes sortes d’abominations).
Le moment "sacré" de la sexualité de Penthée (quand il cède et obéit à l’injonction du dieu) est celui de son travestissement en femme à l’instant même ou la palais royal et la ville s’effondrent dans l’incendie généralisé, son homosexualité coïncidant avec la destruction de tout.
Pour la "tradition", le sexe toxique est toujours aussi sacré et le sexe "dans son animalité la plus simple" est celui de l’ordre profane et naturel du monde. Et ainsi, pour la "tradition", notre monde occidental, post-moderne et décadent, serait plein à ras bord de sacré et impossible à vivre.