J’ai vu ce midi un reportage sur ce "massacre".
Avant même de lire votre article, j’ai su que tout était faux car quand le journaliste parlait, c’était au conditionnel ou au subjonctif, sauf pour des choses bien bénignes comme des coups de matraque ou des une interdiction de manifester (mais sur un ton dramatique).
Puis, avant que cette accumulation de subjonctifs nous mettent la puce à l’oreille, il passe la parole à un grand témoin qui n’a pas vu grand chose mais qui sait.
Place à l’émotion du témoin, à sa tristesse face à ce scandale, et qui sait que si on a autorisé les policiers qui gardaient les ponts à avoir des armes ...
Finalement, lui aussi, comme le journaliste, il suppose ... mais sur le ton de celui qui est parfaitement sûr de ce qu’il pense... et sans contradiction.
C’est la technique journalistique du conditionnel sans alternative. Le conditionnel à 0% de doute. C’est sûr, quoi, cher lecteur bien informé, sauf devant M. le juge.