J’aime pas la chasse, pratiquée à courre ou en battue, j’ai même du mal avec l’affût. J’aime l’approche, l’arc (en bois) à la main, la flèche (en bois) encochée, ce qui est théoriquement interdit pendant les déplacements...
J’aime oublier que j’ai faim et sentir l’amour de la forêt remplacer le besoin de viande, mais j’aime encore plus arrêter de penser quand l’odeur du gibier et son bruit et ses traces font battre mon sang dans mes tempes.
J’éxulte en courant quand mon cœur survole la piste de sang, quand elle est claire et directe d’autant qu’il est sombre ou moussant, quand mon sort dépend de l’odeur que je répends autant que du sens du vent ou que oui ou non je suis juste là pour donner la mort à un être innocent.
Je n’aime ni la chasse ni les chasseurs ni la mort, mais j’aime la viande, j’aime la traque et j’aime ma vie d’abord.