Anaïs et Ludovic font la grève de la faim pour les migrants de Calais
15 novembre 2021 16:47, par VigoremIls se battent pour ce qu’ils croient juste, je ne trouve pas cela dénué de noblesse.
Cependant, il est dommage qu’ils ne se posent pas la question du paradigme socio-culturel dans lequel ils évoluent, et au sein duquel ils conduisent leur action politique. Ne pas se poser la question du système dans lequel on évolue c’est valider sa structure et conforter la position de ceux qui en tirent un intérêt illégitime ; en somme, c’est être un idiot utile et mener les luttes qui ne menacent pas le cœur réel du pouvoir. C’est s’astreindre à ne se battre que pour des causes superficielles , inféodés à « l’époque », des causes périphériques et oubliables.
Le vrai combat pour la justice, la vraie charité, et le vrai humanisme, ne peuvent passer que par la radicalité, parce que ce combat est éternel, vrai de tout temps. Il n’est pas le produit d’une époque, pas appuyé par une élite, pas conditionné à l’approbation ou à la désapprobation de la société ; il est total, il n’ignore rien, c’est le système dans son ensemble qu’il juge.
Il est malheureux que tant de gens animés de bonnes intentions semblent incapable de réaliser que leur luttes sont fabriqués par une époque, qu’elles sont consensuelles, faussement subversive. C’est la même chose avec le Black Live Matter, le wokisme ou encore le LGBTisme, ce sont des luttes mises en avant par l’époque, une pièce d’affrontement dans le théâtre du système ; et énormément de gens ont du mal à comprendre que ne pas soutenir béatement BLM ça veut pas dire soutenir quelconque injustice envers les personnes noires ou ne pas vouloir qu’ils vivent dignement.