Très "parlantes" et tellement caricaturales les premières interventions de Marcel Ophüls et d’Eyal Sivan.
Le premier affirme tout de go n’être pas enchanté de rencontrer Alain Soral et embraye aussitôt en mode "procureur", avec la rebattue "reductio ad Hitlerum", alors qu’il est manifeste qu’il ne sait rien de la pensée et des travaux de son interlocuteur ; le second ne prend la parole que beaucoup plus tard, d’abord en cherchant obstinément à faire d’Alain Soral un "sioniste", comme s’il s’émouvait de la possibilité d’être d’accord, ne fusse que sur un point, avec son vis-à-vis, puis ayant compris sa position intenable, en psychologisant l’adversaire :" Comment un phobique comme vous..."
Mais en habile dialecticien, Alain Soral, qui n’est pas Étienne Chouard, esquive les coups, et malgré la supériorité numérique de l’adversaire, marque calmement des points et remporte le combat haut la main.
Chouard également s’était retrouvé face à deux adversaires d’évidente mauvaise foi, procédé déloyal qui n’augurait vraiment rien de bon pour le montage final... Pas plus mal finalement que ce projet n’ait pas abouti et bravo à E&R d’avoir filmé l’intégralité de l’interview. Sept ans plus tard, le temps a fait son œuvre, reste la vérité toute nue. Soral a raison.