Bonjour à tous. Un petit message de réconfort à tous ceux que ce travail chagrine. Tout d’abord : j’ai pas mal tâtonné sur ce dossier depuis quelques années, et je l’ai toujours considéré comme parfaitement accessoire, d’une part, et comme devant rester relativement confidentiel, d’autre part (j’ai même regretté d’avoir relevé le défi d’une conférence-débat avec Claire Colombi il y a quelques années, d’autant que je ne maîtrisais pas ce dossier). Je ne cherche pas à priver quiconque des repères dont il estime avoir besoin. C’est un chantier intéressant, même passionnant, mais assez déstabilisant pour quiconque ressent son histoire nationale comme une "planche de salut" dans la tempête actuelle.
Deuxièmement, bien que j’accepte l’étiquette "récentiste" par commodité, je me suis éloigné de l’école russe, et surtout du sensationnalisme amateur de type "Top Secret". Je n’aurais jamais écrit ce livre si je n’étais pas tombé un jour sur les travaux de Gunnar Heinsohn. Ce livre est en partie un effort de vulgariser son travail.
Troisièmement, tout cela est encore à l’étape du questionnement, et les réponses ne sont que des hypothèses de travail. Il m’apparaît certain que l’histoire du premier millénaire (jusqu’au 11ème siècle en gros) est pour l’essentiel une fabrication médiévale (sur ce point, les arguments sont très solides), mais il est encore (et sans doute pour toujours) difficile de savoir sur quels faits se fonde cette fabrication. Je continue, à mes heures perdues, de tâtonner, et je suis toujours prêt à reconnaître mes erreurs. En voici une par exemple : je pense que je me suis un peu fourvoyer au sujet de Jules César dans le premier chapitre téléchargeable gratuitement. Ce personnage est assez mystérieux, mais je pense maintenant qu’il a bel et bien existé (même s’il n’a pas écrit La Guerre des Gaules).
J’aurais bien d’autres choses à dire, et peut-être qu’après tout il serait utile que je fasse un jour une petite vidéo-conférence pour tenter de répondre aux questions.