L’archevêque de Paris propose sa démission au pape
27 novembre 2021 15:12, par JCDerrière le prétexte bidon du "comportement ambigu", son implication dans le dossier Notre-Dame ?
Ce prétexte n’est pas un prétexte et n’est pas bidon : c’est parce qu’Aupetit était un faible qu’il est devenu archevêque de Paris.
L’Eglise de France est complètement politisée, complètement soumise au régime et cela commence dès le recrutement où les jeunes candidats au sacerdoce les plus intègres et les plus généreux se voient interdire l’entrée des séminaires. Et s’ils passent entre les mailles du filet, ils sont ensuite cantonnés à des responsabilités subalternes quand ils ne sont pas sanctionnés et persécutés par leur hiérarchie. Plus les prêtres sont faibles et médiocres, plus ils montent, plus ils sont droits et brillants, plus ils sont étouffés. Et c’est la même chose dans l’enseignement catholique : le recrutement exclut les jeunes professeurs dont la foi est fervente et leur préfère des athées, et même des anticléricaux, des matérialistes, des libertins, etc. Et aussi la même chose dans le monde associatif, avec de grandes institutions humanitaires et sociales "catholiques" qui refoulent par principe les croyants et ne recrutent que des athées. Une foi fervente et une droiture morale interdit à tout catholique français d’accéder aux postes à responsabilité et aux CDI qui vont avec...
Le “comportement ambigu” d’Aupetit n’est pas un prétexte bidon, c’est plutôt le principe de son ascension dans la hiérarchie de l’Eglise française. Il n’y a aujourd’hui dans l’Eglise de France aucun responsable capable de résister aux exigences du régime.
Et ce qui est très possible, c’est que le pape refuse la démission d’Aupetit, ce qui est dans son intérêt de progressiste puisque cela reviendra à normaliser l’abandon du célibat. Le "comportement ambigu" est trop peu pour justifier la démission mais bien assez pour signifier l’abandon du célibat. Et cette signification de l’abandon du célibat est le véritable premier pas pour une réforme canonique complète. Avec d’ailleurs peut-être aussi en prime la fin de la vie monastique : la fermeture de tous les monastères, la dispersion des moines et la vente des biens immobiliers.
Ce dont on peut être sûr parce que l’on a bien vu, c’est qu’Aupetit n’a jamais gêné le régime, ni dans le dossier Notre-Dame, ni dans aucun autre, et qu’il a été complice de la cabale qui a dégagé de la manière la plus immonde (et là sans aucune ambiguité) l’ancien directeur du lycée Saint Jean de Passy.