Le médecin est avant tout voué à être une figure d’autorité malléable par l’autorité qui l’a faite, et qui n’est évidemment pas la science.
… Praticien mais pas scientifique (comme déjà dit ici), ce qui lui permet – légalement et moralement – de passer outre les données objectives et le fameux consensus, invocation anti-scientifique par excellence, parfois dans l’intérêt du patient, souventefois au détriment du malade.
En médecine, l’allégeance prime la bienveillance ; seul le médecin, en tant qu’individu, peut renverser cette primauté, et cela se produit tous les jours, seulement, il est à chaque fois convaincu que c’est un acte médical, inconscient que cette liberté est bornée par des intérêts supérieurs.
Quant au modus operandi, par le récit, il est connu depuis bien longtemps : « On dit que pour estre Medecin, il faut estre un peu Charlatan. », cf. les quatre premières éditions du Dictionnaire de l’Académie française.