Il m’apparaît qu’il y néanmoins chez les catholiques une tendance marquée plus fortement dans les campagnes à vouloir faire vivre le lien avec des disparus . Selon moi de par la place centrale de la mort dans le dogme et le culte , l’accent mis sur les liens , père fils , mère fils , l’idée du lien de sang symbolique devenu spirituel et transcendant , et précisément au coeur du culte , ont pu favoriser des interprétations qui ont maintenu les rites antérieurs et cela dans les populations des campagnes La contradiction apparente , du fait de l’absence de clarté sur la nature de l’âme et d’un devenir vague pour les défunts , malgré les paroles tranchantes de Jésus , l’église a laissé faire et même favoriser les traditions dès lors qu’elles pouvaient épouser le christianisme . On t’offre la vie éternelle mais tu peux cultiver l’ignorance et la mort , mais on va créer des cimetières , on centralise , c’est mieux que le grand père sous la maison , ou les os et le crâne au dessus du foyer , a l’extrême on mange ses morts , ça existe .
Là où les choses deviennent délirantes , ça a été d’exsposer Jésus sur la croix , partout , tu n’adore pas Jésus mais sa souffrance et puisqu’il est mort pour tes péchés , c’est un peu ta faute s’il doit connaître le calvaire . Super ! Mais bon ça va passer si tu mange sa chair et boit son sang . Quand ils ont prêché ça dans l’empire romain , les chrétiens sont passés pour des cannibales , puis un saut qualitatif , pour des mangeurs d’enfants . A mon avis c’est le coup de l’eau en vin qui a intéressé le romain .