La Chine et la Russie mettent en place un nouveau système financier mondial
17 mars 2022 16:52, par nicolasjaissonVu la nette prépondérance de la Chine par rapport aux autres pays de l’alliance monétaire, il ya fort à parier que la monnaie chinoise jouera un rôle déterminant dans cette monnaie. Compte tenu du fait que le yuan reste encore largement un dérivé du dollar, à cause de l’importance des financements en dollars dans l’économie chinoise et du rôle des marchés en dollars pour éponger le trop plein de création monétaire en yuans, les garanties d’indépendance de ce nouveau système vis à vis de la FED, sans même parler de la PBOC, sont loins d’être acquises. Je dirais même qu’il s’agit d’un voeu pieux consistant à ressortir les vieilles recettes des monnaies communes d’investissement du type des DTS qui n’ont jamais fonctionné correctement. Et pour cause puisque les pays faisant partie de cette union seront obligés de suivre le diktat monétaire de la Chine, sans pouvoir user de l’arme du taux de change et en étant encore plus dépendant des liquidités chinoises provenant des réseaux bancaires chinois qui vont coloniser toute l’Eurasie. L’exemple de la Mongolie et de la Kyrguizie devraient faire réfléchir les amateurs de crédit "gratuits" à la chinoise qui ne sont rien d’autres que de la monnaie de singe remboursable avec des actifs réels. Déjà corsetées par leur gouvernement liés par l’union douanière eurasiatique, la CEE, les économies des pays membres seront totalement dépendantes de la politique monétaire de la PBOC, sans liberté de manoeuvre en matière d’investissement, puisque les entreprises nationales sont sévèrement encadrées par les programmes de développement décidés au niveau des gouvernements et des banques via des partenariats public/privés. Il faut noter que plus de la moitié des candidats à ce nouveau système sont en faillite et ne survivent que grâce aux perfusions des grands frères et aux tarifs préférentiels accordées à certaines exportations qui constituent l’essentiel de la base économique de ces pays moribonds. Dans les pays plus libéraux, au sens du marché monétaire, les crédits en devises fortes pleuvent comme les flocons de neige en hiver. Rien n’égal le carnet de chèques des banques centrales dotées d’un accès au marché, dont la profondeur est capable de satisfaire n’importe quelle fringale budgétaire. Big pharma, les camps de migrants, les F-35 allemands, les Stinger répandus par milliers, les énergies renouvelables non rentables, poussez pas y’en aura pour tous les goûts et encore plus, sans la contrainte du plafonnement des dettes.