Xavier Moreau – Macron fauteur de guerre, chaudrons dans le Donbass
19 mars 2022 14:48, par nicolasjaisson@Stormocle
Comparaison n’est pas raison. Comment comparer le rouleau compresseur russe des années 43/44, au cours du refoulement des armées allemandes, à la guerre éclaire qui s ’est déroulée en Ukraine pendant une dizaine de jours, avant de se muer en une progression de plus plus pénible, tant dans le Donbass qu’autour de Mariupol ?. En tant qu’ancien parachutiste X Moreau devrait quand même relever la différence entre deux guerres qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre, malgré les références constantes aux "nazis". A mon avis il eut été plus intéressant de détailler les opérations spéciales qui ont été effectuées avec plus ou moins de succès par les parachutistes russes, tout en montrant les limites des offensives basées sur le mouvement coordonné entre les chars et l’aviation russes, dont justement le manque de coordination pose question. La tradition soviétique du rouleau compresseur consistant à assommer l’adversaire sous les coups conjugués de l’artillerie lourde et des avions d’attaque au sol, comme elle a été appliquée par Joukov, ne se retrouve pas en Ukraine, a contrario des offensives russes en Afghanistan et en Géorgie. Dans le cas de la Géorgie en 2005, les avions d’attaque au sol, qui appuyaient les parachutistes largués sur les arrières de l’ennemi, ont fait merveille en désorganisant les forces ennemies et en coupant les voies de communication. En Ukraine, les choses ne se passent pas de la même façon, étant donné la dispersion des forces ukrainiennes en groupements mobiles de choc, qui tendent des embuscades aux chars russes sur la base des renseignements fournis par les moyens d’obeservation de l’OTAN. L’action combinée des drones, des missiles anti-char et des mortiers lourds ou légers a eu des effets tellement dévastateurs, que les Russes ont dû changer de stratégie. Visiblement la priorité a été donnée aux frappes à longue distance, depuis les territoires russes et biélorusses, avec des missiles à longue ou moyenne portée tirés depuis des navires et des bombardiers, de manière à limiter le plus possible les pertes en vies humaines et en équipements Là encore, c’est une grande différence avec la stratégie de la chair à canon chère aux généraux russes. L’URSS avait perdu des milliers de tankistes dans les combats urbains à cause des Panzerfaust et autres bazookas. L’inconvénient de ces actions à longue distance est de multiplier les pertes civiles, qui jettent de l’huile sur le feu des accusations de génocide portées contre la Russie.