Pourquoi tant de haine ? #47 – Critique du nationalisme (avec Arnaud Guyot-Jeannin)
28 mars 2022 17:31, par ProtégeonslaPalestineArnaud Guyot-Jeannin est le bébé que Francis Cousin aurait pu se faire à lui-même, dans un mouvement d’auto-engendrement intellectuel plus stérile qu’il n’y paraît.
Voici l’ORGANIGRAMME DU NATIONALISME selon ce monsieur :
1- Le nationalisme est un jacobinisme centralisateur, érodé par un
Étatisme tout-puissant
Arasement identitaire
Standardisation citoyenne par l’école
Conformisme de la pensée unique
Expansionnisme conquérant
Identitarisme ethnocentré, racialiste
Primat utilitariste, matérialiste.
MA CRITIQUE : A/ Chaque connotation dépréciative que Arnaud Guyot-Jeannin prête au nationalisme procède davantage de la critique anarchiste post marxiste du nationalisme que de l’ethos profond de la pensée nationaliste. En associant le nationalisme à une criminalisation du dissensus idéologique, Arnaud Guyot-Jeannin ne confond t-il pas le nationalisme avec les diktats et autres dogmes républicains qui ne souffrent aucune contradiction, tels que sont la laïcité, l’immigrationnisme, le vaccinisme ? Pas étonnant qu’il voie dans le nationalisme la clef de voûte du mondialisme.
B /Or, ce n’est pas en réactivant les poncifs historiquement hostiles au nationalisme qu’il parviendra à en cerner la richesse. La critique honnête d’un concept obéit à une méthodologie rigoureuse consistant à présenter ce concept tel qu’il se définit lui-même, avant de mettre à jour les failles structurelles inhérentes à la logique interne de ce même concept. Déconstruire, comme il le fait, la validité du nationalisme à partir de l’ornière tendancieuse de ceux qui lui sont hostiles est un procès en sorcellerie.
C / Ainsi, associer le nationalisme à un subjectivisme tribal ethnocentré, enferré dans un suprématisme racial qui le condamne à n’être, au plan philosophique, qu’un sinistre particularisme absolutiste (intolérant, tyrannique), revient à reprendre les éléments de langage en vigueur contre l’identitarisme : Guyot-Jeannin nous décrit en filigrane une scène du film Dupont-Lajoie où des Blancs déclassés explosent au fusil la cervelle d’un Arabe, mais il peine à définir de manière neutre l’essence du nationalisme, qu’il semble confondre avec le chauvinisme racial ou une forme de bigoterie pigmentocratique.
Voilà comment des prémisses méthodologiques discutables produisent une hypothèse de travail vacillante : Guyot-Jeannin se retrouve au lit avec Clémentine Autain. C’est plaisant, mais Dieu que ça rend bête.