L’Europe n’a pas d’alternative au gaz naturel russe
6 avril 2022 17:25, par nicolasjaissonQui vous a dit que l’Europe souhaitait remplacer le gaz russe ? Non seulement, elle veut se passer du gaz et du pétrole russes, mai aussi de tous les fournisseurs d’énergie carbonées, comme le Qatar, l’Algérie etc. La guerre avec la Russie est le prétexte idéal pour accélérer la transition énergétique chère à Mme von der Leyen et son commissaire Timmerman. L’Europe n’ jamais fait mystère de son intention de décarboner complètement l’économie de l’UE et de casser définitivement la croissance, en faisant s’effondrer la consommation, non seulement d’énergie mais aussi de produits facturés dont la production est gourmande en énergie. Il s’agit d’un changement de paradigme. Les guerres sont les moyens idéaux pour parvenir à ce genre d’objectifs par la paupérisation radicale de la grande masse de la population qui l’a met dans une situation d’assujettisement total à l’Etat, qui est seul à même de subvenir aux besoins des masses, qui vont naturellement se tourner vers lui, lorsque les conditions d’existence seront suffisamment dégradées. On est donc en face d’un phénomène d’accélération du changement de la part d’oligarques qui ne savent comment imposer leur vision des choses par des voies pacifiques et démocratiques et donc passent à des méthodes plus radicales, qui ne s’encombrent pas dee fioritures. C’est un grand classique de l’histoire européenne depuis la guerre de cent ans et les guerres de religion qui marquaient le passage à un nouvel ordre des choses basé sur une redistribution des rapports de force économiques. Cette fois-ci le prétexte à la guerre n’est plus la religion, mais la nécessite de balayer des dictateurs qui refusent de se plier suffisamment rapidement aux nouvelles règles fixées par l’oligarchie occidentale, non seulement en matière financière mais aussi en termes de structures décisionnelles qui vont avoir un impact énorme en termes de réorganisation des zones économiques. Bien que la Russie se soit mise sur le tard à la la lutte contre le changement climatique, elle n’a pas été jugée suffisamment convaincante par les autres puissances pour continuer à faire partie du club "vert". Elle devra subir une cure de mises aux normes radicales, afin que l’Europe alliée à la Grande-Bretagne puissent continuer à présider aux destinées du continent eurasiatique. Le directeur de Timmerman explique les enjeux derrière la crise du gaz russe en Europe :
https://www.bruegel.org/events/war-...