L’Europe n’a pas d’alternative au gaz naturel russe
7 avril 2022 08:54, par nicolasjaissonEn guise d’illustration de mon commentaire précédent, ce qui arrive actuellement aux raffineries pétrolières de Lukoil est très révélateur des effets en chaîne induits par les restrictions aux exportations. Du fait que Lukoil ne peut plus écouler son mazout à l’étranger, qui est un sous-produit du raffinage, la raffinerie est obligée d’interrompre son travail, ce qui a pour effet de réduire les livraisons d’essence sur le marché intérieur russe, jusqu’à ce que la raffinerie puisse puisse étendre ses capacités de stockage de mazout et de fuel. Restreindre les livraisons d’essence à la pompe fait partie de la stratégie globale de dissuasion de l’utilisation des véhicules à combustion, pour réorienter le conducteur vers les véhicules électriques. Le marché automobile russe s’est effondré de plus de 60% depuis les sanctions, sauf les voitures électriques chinoises bon marché, qui se portent très bien....
Des difficultés de logistique et de paiement des approvisionnements ont compliqué l’approvisionnement en mazout de la Fédération de Russie - en mars, ses exportations ont diminué de 1,5 fois par rapport à février, note Oleg Zhirnov de KPMG, environ 1,5 million de tonnes sont restées non réclamées, ce qui, évidemment, a conduit à le remplissage des stockages disponibles. Le parc de réservoirs dans les raffineries et les dépôts pétroliers est assez limité, dit-il, et tous les réservoirs ne conviennent pas au stockage du mazout, car l’utilisation d’appareils de chauffage et d’une isolation thermique supplémentaire est nécessaire. Le mazout est un produit résiduel du raffinage du pétrole, il est impossible de réduire sa production sans une réduction générale de la charge de la raffinerie, estime M. Zhirnov, et avec de nouvelles restrictions sur les approvisionnements, les raffineries seront obligées de réduire la charge et la production, y compris produits pétroliers commerciaux
https://www.kommersant.ru/doc/52950...