Texas : un adolescent ouvre le feu dans une école et tue 19 enfants et 2 adultes
26 mai 2022 16:50, par MivilleL’argument du libre port d’arme en tant que prévention contre l’avènement d’un tyran n’est pas vérifié par l’expérience américaine : les individus le moindrement suspects de résistance à la tyrannie, par exemple les anarchistes déclarés, la police ne les laisse pas se promener en liberté avec des armes bien longtemps, ils sont plutôt, et ce depuis toujours, depuis bien avant l’affaire Sacco et Vanzetti, systématiquement arrêtés et interrogés pour un rien le long de la route, amenés en garde à vue, harcelés de diverses manières. Cela se vérifie non seulement pour les individus mais pour les origines ethniques soupçonnées de mentalité subversive, dans le sillage de ce qui fut toujours la manière de traiter les amérindiens.
Les armes aux USA, il est entendu tacitement, par la lecture qu’il convient de faire du second amendement ("a well-ordered militia") que c’est pour ceux qui sont du côté de l’ordre établi et sont prêts à faire plus que leur part pour le défendre en tant que flics volontaires de fait. De manière générale l’expérience montre que plus un citoyen aime porter des armes et prend plaisir à s’entraîner plus il tend à soutenir l’état dans ce qu’il a de plus tyrannique contre les pauvres et contre les libre-penseurs et à diriger ses armes contre les ennemis de la grande propriété à laquelle il s’identifie. Et plus il aime les politiciens aux intentions les plus tyranniques et anti-démocratiques. Beaucoup des armes vendues sont achetées par ceux qui en font un métier d’occasion comme gardien de ranch ou vigile.
Quand la question de race intervient elles sont soit entre les mains des racistes établis (aujourd’hui plus des mafieux Italiens ou Coréens que des Anglo-Saxons de type KKK comme c’était le cas plus traditionnellement) soit entre les mains de gangs noirs qui font les basses oeuvres des services secrets en milieu ghetto. Elles ne sont jamais entre les mains du monde ordinaire des ghettos qui subit le premier les sévices et les exactions de ces gangs : cela ne leur est pas permis, c’est eux qu’on arrête ou qu’on interdit d’en porter au nom de règlements locaux tatillons ou des exigences de leurs proprios, cependant que les drive-by shooters mitraillent en toute sécurité.
Devant ces massacres d’enfants par des desperados on se demande pourquoi ils ne s’en prennent pas à de vrais oppresseurs comme des menteurs professionnels des médias : la raison en est que tout porteur d’arme aux idées subversives est arrêté bien avant le moindre geste.