il ne faut pas confondre le cas des anciens pays-de-l’est, telles la Pologne ou la Hongrie, qui n’ont jamais été russes, et qui avaient été satellisés après 1945, et les vieilles terres de l’empire tsariste, telles l’Ukraine ou la Moldavie.
On met tout dans le même sac. Je pense d’ailleurs que c’est une des erreurs d’analyse des dirigeants occidentaux. Ils sont persuadés que "les populations rêvent d’Occident", et qu’un "bon vieux coup d’état" suffira à les faire basculer. Or, ça mène à une grosse impasse.
Si la Pologne ou la Hongrie ont rejoint l’Ouest, c’est qu’elles étaient de vieilles terres occidentales qui étaient tombées par les hasard de l’Histoire dans le giron russe. Du coup, en 1989, tout a sauté d’un coup.
Mais il faut distinguer cela des vieilles terres russes. La Moldavie et l’Ukraine illustrent d’ailleurs parfaitement cela. Dès 1991 la Transnistrie et la Crimée ont demandé leur rattachement à la Russie. Et plus généralement, leurs populations sont composites, et les urnes amènent alternativement des pro-occident et des pro-russes (Ianoukovitch en Ukraine en 2010, Dodon en Moldavie en 2016).