Des volontaires français pour bosser dans les champs ?
7 mai 2023 15:13, par ThomasPour partager mon expérience dans la cueillette de fleures dans le sud de la France. Le métier est vraiment très difficile. Le propriétaire exigeait un certain volume comme minimum et ce qui dépassait le minimum était payé selon un tarif préétabli. La population que l’on y retrouve ce sont principalement des immigrés, bulgares, nord africains et surtout des femmes, souvent des femmes d’un certain âge. Il faut bien garder à l’esprit que ce sont des contrats précaires même si ça va de soit lorsqu’on dit saisonnier. Dans mon cas la plupart des gens rentraient chez eux le soir et vivaient assez proche (mais on est dans le sud de la France, forte population immigrées).
Ce que je peux tirer de mes observations, c’est que ces métiers peuvent être intéressant pour une population très limitée qui réside déjà en France qui a souvent les caractéristiques suivantes : ne parle pas ou peu le français, a un moyen de transport - parce que souvent ce sont les maris qui étaient à la retraite ou au chômage qui venaient récupérer madame ou un autre membre de la famille, ils sont intéressant pour certaines personnes qui peuvent alterner avec une période de chômage mais il faut garder à l’esprit que parfois les contrats ne sont pas assez long pour ouvrir droit au chômage et c’est là que ça bloque souvent (on vit de quoi après).
Sur ce dernier point, les gens qui se débrouillent assez en français mais toujours avec les profils ci-dessous je les ai retrouvé à faire le ménage pour des sociétés comme O2 (service à la personne). Parfois la personne devait conduire de très longues distances chaque jour et c’était à peine rentable. Donc vous comprenez bien que le seul avantage c’est de s’ouvrir des droits au chômages.
Ce sont des métiers ingras, l’été surtout, mais si des vieilles mamans arabes en mauvaise conditions physiques peuvent le faire, la question de la feignantise est pertinente. Mais pour modérer ce dernier points, il faut vraiment ne pas avoir le choix et effectivement entre un poste non qualifié n’importe où versus dans la cueillette, le choix est fait.
Je ne suis vraiment pas surpris de lire ce type d’articles ayant vécu un certain nombre d’années dans cet univers. Dans le sud de la France il y avait assez de misérables pour s’en satisfaire et qui y trouvaient leur compte. Sinon c’est dans la main d’oeuvre étrangère, même si elle est peut être un peu plus chère, il y a une certaine stabilité et prévisibilité. Tout mettre sur le dos de la feignantise c’est non.