Lucien Cerise s’entretient avec Evgenia Bilchenko, ancienne égérie de l’EuroMaïdan
6 août 2023 18:14, par ProtégeonslaPalestineLa trajectoire de Evgenia Bilchenko est celle d’une déradicalisation. Femen zélée de la soldatesque d’un nationalisme frelaté (le bandérisme), car promu et financé par les Services américaino-&&&iens, elle a su se départir de l’endoctrinement pour revenir aux sources saines du suprémacisme blanc.
Aidée par des capacités cognitives d’enseignant-chercheur (supérieures à la moyenne) et une appétence pour le Vrai et le Juste, elle s’est affranchie de l’imposture idéologique sur laquelle reposait l’Euromaïdan : le libéralisme (laissez-faire économique et permissivité morale) a opéré un détournement de la ferveur nationaliste des Ukrainiens en lui proposant cyniquement de combattre sa propre matrice - le paradigme axiologique russe. Il fallait être bête comme un Ukrainien pour espérer voir fleurir le cerisier dont ils coupaient les racines.
Bête, ou plutôt malhonnête. Ce n’est finalement pas le nationalisme bien compris des Ukrainiens que l’Occident a détourné de son objet, mais son tribalisme identitaire, son racialisme frustre, primitif, qu’il aura permis de révéler. Si le nationalisme ukrainien avait été historiquement abouti, il aurait immédiatement compris qu’il est de nature sédimentaire et non pas originaire, c’est-à-dire que sa source d’alimentation est la mère Russie, dont il est un alluvion réel mais non nécessaire.
C’est en jouant sur le complexe ukrainien des origines, que le nexus décisionnaire de l’État Profond supranational a pu vendre comme un réveil nationaliste et une grande geste décolonisatrice, ce qui était, au fond, le soulèvement identitaire ethnocentré et raciste d’un lander auquel sa genèse artificielle et récente n’a pas laissé le temps de reconstituer et d’intérioriser le roman de ses véritables origines.
Province oublieuse et extension renégate du domaine russe subjuguée par la féérie économique et sexuelle de la promesse libérale, l’Ukraine est un État dans l’État russe, englué dans une guerre fratricide qui menace ironiquement de dissoudre le nationalisme radical dont elle se réclame. La Russie était paradoxalement le dernier garant du suprémacisme blanc (au sens noble) qui lui aurait permis de vivre libre.
Tout n’est pas perdu pour l’Ukraine : magnifique prise de guerre russe, ce qui en restera fera une respectable colonie américaine.