Les Français de Moscou parlent aux Français
3 septembre 2023 09:54, par Lames d’acierMoscou ! ce fut la période de tous les rêves lors de la transition laborieuse du communisme de la Russie vers l’économie capitaliste. On sentait à l’époque qu’il s’agissait de deux systèmes économiques opposés qui cheminaient l’un et l’autre, par tâtonnements successifs, vers une improbable solution de synthèse. Les résidus d’un communisme évanescent qui continuait à marquer les esprits se mêlaient aux balbutiements de l’initiative privée, contribuant ainsi à créer une ambiance surréaliste, digne du “ far west “ et de la ruée vers l’or, où des hommes d’affaires occidentaux se prenaient à rêver de bâtir des fortunes sur les décombres d’une économie en lambeaux, néanmoins en mesure d’offrir des perspectives mirobolantes aux investisseurs les plus avisés. La Russie est un pays hors du commun , et Moscou est particulièrement envoûtante.En France, on est loin du mot de Guizot aux Français : « enrichissez-vous », ministre des affaires étrangères de Louis Philippe 1er de 1840 à 1848 . Les droits de succession de 20 % en ligne directe et 60 % pour les neveux et petits-enfants alors qu’ils ne sont que de 3% en Italie, et la pression fiscale, témoignent de la volonté de spoliation qui anime la classe politique aux ordres de la haute finance, elle-même mue par le désir de faire main basse sur l’épargne de la classe moyenne . Les entrepreneurs français , confrontés à des coûts exorbitants en raison de l’inflation induite par la politique monétaire expansive depuis 2008, et la perturbation des chaînes d’approvisionnement provoquée par la Covid, supportent un IS de 25 % avec des PGE à rembourser dans un contexte de renchérissement de l’énergie sur fond de pénuries tirant prétexte de la guerre en Ukraine. Rien de tout cela en Russie où l’IS doit être de 15 %. En France, si vous obtenez pour votre maison, après une âpre négociation, un prix supérieur au marché lors de sa vente à un promoteur, au bout de 32 ans de possession pour éviter la plus-value de cession spoliatrice qui frappe la transmission de biens, il y a la mairie qui fourre son nez et décide de classer le bien vendu pour éviter sa démolition et l’enrichissement de son propriétaire. Qui a envie de vivre dans un pays désindustrialisé dont la gestion est aux mains des hauts fonctionnaires d’un état qui, croûlant sous les déficits, brûle l’argent des contribuables dans un projet de société chimérique où le métissage et le contrôle social par la peur deviennent une donnée incontournable ?