C’est sur la demande pressante d’Alexis I Comnène, empereur de Byzance qu’Urbain II a lancé son appel de Clermont. Les Croisés ont conquis en moins de six mois, Nicée, Antioche et Jérusalem. S’il n’y avait pas eu l’appel au secours de l’empereur Byzantin, il n’y aurait jamais eu de croisades, et s’il n’y avait pas eu les croisades, Constantinople ne serait pas tombée en 1453 mais en 1150 ou en 1200. Si après avoir conquis Nicée et Antioche, à la grande stupeur des Seldjoukides, car les Croisés se trouvaient dans un rapport de force de un contre dix, ceux-ci ont pris ensuite la direction de Jérusalem, c’est parce que c’était le lieu de pèlerinage par excellence de la Chrétienté et c’est aussi parce que les Croisés étaient déjà des Gaulois réfractaires refusant de se soumettre à l’autorité de l’empereur Byzantin. Tout le reste doit être resitué dans le contexte de la féodalité où celui qui conquiert un domaine, a la charge de le gouverner et de le défendre. C’est ce qu’on tenté de faire en Palestine, les Seigneurs féodaux d’origine franque.
Quant à la Papauté, conformément à l’antique tradition catholique, elle a toujours enseigné que la vraie Jérusalem se trouve dans les cieux et non sur terre. Il n’aura pas échappé aux adeptes des divers contre-catholicismes qui n’ont jamais cessé de se succéder depuis 2000 ans que la Papauté n’a jamais cherché à établir son siège à Jérusalem.