Laurent Alexandre, le gars qui nous fait apprécier Michel Onfray
26 septembre 2023 01:39, par MivilleAyons l’humilité de le reconnaître : l’École Polytechnique, la "X", a toujours produit des personnalités troubles pour ne pas dire des troubles de personnalité. Seule différence avec maintenant : autrefois on y acquérait réellement, tout en se faisant posséder par un esprit malin et anti-humain, la fine pointe des connaissances de la technologie française de l’heure, une des premières du monde après l’Allemagne et la Suisse et souvent la première du monde en plusieurs domaines comme l’aéronautique ou la géographie physique. On n’y avait pas tout son temps pour se perdre en mondanités et en remplissage de carnets d’adresses, c’était une époque où les employeurs eux-mêmes se fiaient plutôt aux carnets de notes.
Aujourd’hui tout le système scolaire a été délibérément sujet à l’inflation des notes et à la médiocrisation du contenu, y compris les Grandes Écoles dont la "X" où la racaille d’en haut s’en donne autant à coeur joie que dans les plus petites écoles la racaille d’en bas. On n’y va plus acquérir des connaissances mais faire des connaissances pour aborder lesquelles il convient de passer ses nuits à se poudrer et non plus à potasser.
Alors avec Laurent Alexandre on a la synthèse : tous les vieux démons ayant formé les cohortes de technocrates militaires impitoyablement anti-pauvres et anti-ploucs du temps jadis (habitués à potasser des problèmes d’utilisation et de consommation de matériel humain dans les tranchées et dans les usines avec autant d’adresse que les petits écoliers au certificat d’études primaires en mettaient à résoudre des problèmes de robinets qui fuient ou de trains qui se croisent, d’un niveau d’exigence en réflexion qu’on oserait à peine soumettre à Laurent Alexandre) mais avec l’anti-intellectualisme néo-libéral et le flou anti-artistique du new age en plus (de manière à oublier que la "X" n’est plus à niveau du tout en rien avec le reste du monde (surtout même pas avec le Maroc) où on rêve de dissoudre la France pour faire fortune et que de toute façon les écoles polytechniques qui enseignent trop bien vous font mal voir des nouveaux employeurs et attirent les mauvais coups combinés de la CIA et du Mossad) : oui, c’est la synthèse finale avant la chute.