La plupart des religions sont passées par un stade primitif, logiquement considéré comme préparatoire à la révélation totale de la vérité. Stade de révélation, niveaux ontologiques, de conscience, de lecture et d’interpretation,... Par exemple la différence entre le brahmanisme : dieux appelés pour la guerre, ritualisme, par rapport à l’idéal de non-violence ascétique de l’hindouisme et du vedanta posterieur.
Dieu utilise des "stratagème salvateur" (upaya) pour sauver les hommes à travers ce qu’ils peuvent comprendre. Chacun à sa relation à Dieu. Les chatiments de Dieu sont aussi thérapeutiques pour l’âme. Tous les livres de la bible, et de l’ancien testament ne sont pas également inspirés, l’ancien testament n’est que l’ombre du nouveau, des faits historiquement rapportés peuvent n’être vrais que selon leur signification spirituelle. Ce qui est contraire à l’évangile peut être relativisé. C’est le Christ qui trie le grain de l’ivraie dans l’AT.
Il n’y a donc pas besoin de laisser les juifs s’annexer l’ancien testament. Laissons leur la lecture littéraliste, illégitime, anachronique. Comme les prisonniers de la caverne de Platon ils ont tué celui qui descendait les libérer des ombres. Avec la lecture chrétienne par essence gnostique mais stable car ayant une base historique (figure encore des deux natures, humaine et divine en Christ), le christianisme échappe à un idéalisme new age abstrait et création individuel ainsi qu’il échappe au tribalisme primitif et à tout ses défauts dénoncés par le Christ.
La chute des écorces, c’est la mort du peuple juif pour donner naissance à l’arbre chrétien. Mais il fallait un gland (cf nature humaine empruntée à la Vierge, appel juif du messie, sainte Anne, Syméon, Jean-b, prophètes,...) Les peuples anciens, durs, se faisaient chatier durement et ne comprenaient pas encore de Dieu l’amour, le pardon, la spiritualité pure,...
Le démiurge, ou le bien partiel, le mal providentiel du monde, en réalité chatiment correcteur est associé à Dieu. On peut mettre l’accent sur leur unité ou leur distinction de manière également légitime. Dieu donne et reprend la vie, et la mort n’est pas la fin définitive des êtres, mais un passage, chatiment correcteur,... La correction amère des désordres existe de fait dans toute religion, s’occupant de chaque niveau ontologique. Ils avaient une certaine conception de Dieu plus dure que la nôtre, un Dieu-providence plutôt que non-duel comme le Christ Dieu-homme accomplissant tout en lui-même.