Je regrette beaucoup la dilution du propos de Caroline Galacteros, au milieu des considérations égocentriques d’un Kuzmanovic qui se livre, à plusieurs reprises, à des monologues en guise de questions, interrompt l’invitée par 3 fois, ce qui lui fait perdre le fil de son argumentaire et donne lieu à un imbroglio cocasse : « le roi est nu », dit-il tout content de lui ; elle entend « l’ONU », tellement ses fanfaronnades font chier l’oreille.
Si cet olibrius veut mettre en scène sa propre parole, qu’il le fasse sans abuser du temps de l’expert qu’il invite et qui n’est pas le faire-valoir de son égo théâtral. Et sans abuser de notre patience.
Puisqu’il s’agit d’une entrevue (mot français à utiliser en lieu et place d’interview, si toutefois ça ne lui arrache pas trop la gueule), le père Kuzmanovic doit formuler des questions brèves, neutres, et laisser l’invité développer.
Je dois réécouter une troisième fois, en coupant les interventions péteuses de cet individu, pour retenir ce qu’a dit Caro. Sans compter cette façon pénible qu’a Kuzmanovic de se disculper de toute inclination russophile : qui cherche t-il à ménager ou séduire ? Il faudrait lui dire que trouver à la Russie des qualités d’acteur rationnel de l’histoire ne fait pas de vous un criminel.