Pierre de Brague : "Le véhicule révolutionnaire ira plus loin si sa mécanique est mieux huilée"
8 janvier 01:37, par La nuque roideTriste allégorie que comparer une révolution à un véhicule bien huilé pour porter loin la dites révolution, car l’énergie d’une révolution n’est pas un carburant charnel, mais bien plutôt l’espoir, affect immatériel, d’un lendemain meilleur.
L’humanité n’est pas une mécanique que tôt ou tard on mène au dépotoir.
Mais de surcroît, la seule révolution qui vaille est, comme le formule la définition : la rotation complète d’un mobile autour d’un axe, dit d’une autre manière en ce qui nous concerne, la rotation de la terre autour du soleil en 365 jours plus ou moins.
Sauf que voilà, les fils du serpent, ces impénitents manipulateurs de symboles et de concepts, s’employant à exécuter à l’adresse des nations la stratégie de l’Ouroboros, serpent qui se mange la queue, s’attribuent-ils le droit pseudo divin de décréter à quel instant de l’histoire une nation en a terminé avec sa rotation civilisationnelle, culturelle, sociale, et ainsi lui porter le coup fatal d’un nouveau paradigme idéologique prétendu révolutionnaire mais édifié pour servir les intérêts de ces fils du serpent experts en révolutions sociales.
Il va de soit une nation n’en n’avoir jamais fini avec sa rotation tant qu’elle n’aura pas résolu le dilemme primordiale de la pauvreté et l’injustice, lesquelles, en regard des autorités, sont - ou devraient être - le principal problème à résoudre. Au bénéfice de toutes les générations suivantes.
Mais, dans le cœur des nations, là où manœuvrent et ourdissent dans l’ombre les fils du serpent, l’injustice et la pauvreté équivalent à des réalités insignifiantes, sans importances aucune, au contraire de la logique financière qui elle prime sur toutes autres réalités, sur toutes autres situations, sur tout autres dilemmes, quand bien même néfastes et préjudiciables pour une immense majorité d’individus.
C’est d’ailleurs en regard d’un tel mépris pathologique que se révèlent aux plus hautes instances la présence des fils du serpent, imbus de leur certitudes, inaptes à estimer les prérogatives sociales, ces pervers narcissiques, insensibles, sans-empathie, se carrent pour objectif ultime de gouverner, un jour, la terre.
Pourquoi pas en passant par le biais de leurs perpétuelles révolutions servant leur intérêts pour desservir ceux du peuple.
Les révolutions sociales ne sont rien d’autre qu’une instrumentalisation politique subjuguante destinées à spolier le peuple toujours partant pour améliorer la donne tant qu’il s’agit de s’atteler à un esprit de vérité.