Le faux Constantin et la falsification de l’histoire
26 avril 12:22, par ArudyM. Guyenot
J’espère que ce message vous parviendra.
1) Les théories "récentistes" relèvent largement du fantasme. Le résultat est que tout discours historique, partant toute généalogie d’un peuple ou d’une civilisation sont présentés comme faux quand cela arrange les auteurs. Au détriment des recherches sérieuses menées par des savants généralement discrets et ignorés du "mouvement des idées" qui agite régulièrement les docteurs je-sais-tout. L’historien ou l’archéologue, entre autres, sont appelés à révision (ainsi, pour prendre un exemple bien connu, pour l’âge des mégalithes atlantiques), ce qui n’est pas toujours harlmess.
2) Vous ne devez par méconnaître la notion de "tradition", non pas à la sauce de Guénon (dont la doctrine n’est au fond pas autre chose qu’un renouvellement du "noachisme" des rabbins kabbalistes. Ce n’est pas une référence fiable) mais dans le sens technique de transmission de données (conceptions, images, savoirs) sur la (très) longue durée, initialement orale dans nos sociétés européennes. Défiez-vous des "coups" d’illumination et des modes.
3) Ouvrir la voie vers la prétendue "Terre sainte" était donner au monde un nouveau pôle, Jérusalem. Innovation perverse (avec captation et orientation des énergies). Les futures Eglises chrétiennes s’y sont toutes conformées, fidèles aux donneurs d’ordres.
4) Le dessin du labarum (un nom issu du celtique, labarum = logos !, rien de chrétien) est d’un plan connu bien avant le bas Empire romain. Les premières formes du "Chrisme" ne montrent qu’un X et un signe qui ne deviendra un R (rho) que bien plus tard : originellement, la boucle n’est pas fermée et flotte comme une oriflamme (ce qui annule la théorie d’une dégénérescence du rho). Le R. P. G. Ludwig (Le monde copte, n° 9, 1980, 3-10) a montré que les formes "en banderolle" sont bien antérieures au rho "fermé" ; le khi lui-même étant analogue au taw qui signifie l’achèvement (remplacé par l’oméga, Apoc. 1.8, etc.). Le linguiste A. J. Raude (L’origine géographique, 1996, 51-52) a constaté que ce graphe est identique au caractère égyptien NTR noutir "dieu", d’où la possible signification fidéiste "Christ-Dieu". Réutilisations d’antiques symboles. Quant aux croix du haut Moyen Âge celtique (St Endellion, South Hill Cornwall, Mangold, Kirkmadrine Galloway), elles montrent la banderolle.