Judith Godrèche accuse le réalisateur Jacques Doillon d’avoir abusé d’elle (à 15 ans)
11 février 14:10, par Être et durerIl y a une espèce de mise en abîme malsaine que je trouve assez troublante dans tout ceci.
Dans la série "Icon of french cinéma", JG joue son propre rôle, celui d’une actrice sur le retour qui tente de reprendre pied dans un milieu qu’elle a quitté le temps d’une parenthèse (américaine).
De manière quasi-synchrone, alors que la série est diffusée sur arte, elle attaque B. Jacquot après être tombée par hasard sur une rediffusion du documentaire de G. Miller "Les ruses du désir" (lui-même inquiété par les témoignages de plusieurs actrices ou personnalités médiatiques concernant des agressions sexuelles commises lors de séances d’hypnose) dans lequel le réalisateur parle d’elle comme d’un trophée sexuel et évoque leur relation (elle a 14 ans il en a 40) en terme peu flatteurs pour l’actrice et la femme qu’elle est devenue entre temps.
On apprend maintenant que B. Jacquot avait prêté sa nymphette à Doillon qui enviait la situation de son collègue réalisateur et nourrissait la même fascination que lui pour les adolescentes. S’amorce ainsi un nouveau cycle de révélations, dénégations, emballement médiatique, tribunes, procédures, ....
Au regard de tout ceci, on a vraiment l’impression que JG est prisonnière de son double de fiction. Mieux encore, au vu de l’actualité qui lui est consacrée, on a l’impression de découvrir le pitch de la prochaine saison ou celui d’un éventuel prequel. Le réel alimente la fiction qui alimente le réel qui alimente la fiction,.... d’où la mise en abîme évoquée plus haut.
Je pense qu’une séance d’hypnose avec G. Miller pourrait finalement tenir lieu de thérapie et donner lieu à un spin off.