Grâce à Badinter, Nordahl Lelandais va être papa !
11 février 17:27, par Mon avocat cmmis d’officeBadinter a été le ministre de la justice de François Mitterrand.
L’abolition de la peine de mort a été une volonté du candidat à la Présidence de la République, inscrite dans son programme.
Il ne s’agit donc pas d’un combat personnel que Badinter aurait mené seul contre tous. Badinter a simplement exécuté une décision courageuse de François Mitterrand. Le porteur du projet est tombé sur badinter, cela pu être un autre.
A l’époque l’opinion publique et la classe politique était plutôt acquise à la peine de mort.
Rappelons que le 15 juin 1853, L’Assemblée législative du Second Empire vote une loi confirmant l’abolition de la peine capitale en matière politique. (on sait jamais ...)
Avant 1981, l’article 12 du code pénal était constitué de huit mots : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. »
Après 1981, l’article 1 de la loi d’abrogation est : « La peine de mort est abrogé. »
Le dernier guillotiné, Hamida Djandoubi, le sera à Marseille le 10 septembre 1977.
L’avocat de Hamida Djandoubi, maître Jean Goudareau, n’est pas un pénaliste et se déclare même partisan de la peine de mort... .
Parmi les personnes qui assistent à son exécution le 10 septembre 1977, la magistrate Monique Mabelly, juge d’instruction à Marseille. Elle a été commise d’office en sa qualité de doyenne. Aussitôt après son retour de la prison des Baumettes où Djandoubi vient d’être décapité, elle se saisit d’un stylo et raconte dans le moindre détail les dernières minutes de la vie du condamné à mort : " Il est jeune. Les cheveux très noirs, bien coiffés. Le visage est assez beau mais le teint livide. Il n’a rien d’un débile, ni d’une brute."
Elle dit ce temps que le condamné cherche à gagner, "comme un enfant qui refuserait d’aller au lit".
Le verre de rhum bu lentement, la dernière cigarette et celle, supplémentaire, qu’on lui refuse (le bourreau Chevalier : "On a déjà été très bienveillants avec lui, très humains, maintenant il faut en finir..."), ou encore le haut de la chemise que l’on découpe, la jambe de bois qu’on lui retire... :
Tout va très vite. Le corps est presque jeté à plat ventre. À ce moment-là, je me tourne par une sorte de pudeur (je ne trouve pas d’autre mot) viscérale. J’entends un bruit sourd. Je me retourne -du sang, beaucoup de sang, du sang très rouge-, le corps a basculé dans le panier. En une seconde, une vie a été tranchée.
Il est 4h40.
Hamida Djandoubi, le dernier condamné à mort de l’histoire de France, vient d’être exécuté. Rabi Yarhamou