Rends la joie, l’émission féministe qui va faire rire gras
5 avril 15:31, par ProtégeonslaPalestineLes stars américaines se fournissent en Ozempic, produit dangereux qui brûle 10 kg de graisse en une semaine. Problème : En cas d’arrêt de cette drogue, la graisse se réinstalle et ne peut plus être délogé par un régime classique. La prise de l’Ozempic est donc un engagement à vie.
Le corps humain auto-discipliné, inféodé aux principes de nutrition et d’exercice physique, cultive une santé et une tempérance qui n’offrent aucun débouché à la frénésie consumériste du marché. Toutefois, l’organisme qui accepte d’être le réceptacle poubelle de la malbouffe, la décharge égrotante de l’excédent de production, et le corps valétudinaire de l’industrie pharmaceutique, devient la propriété fiduciaire du Capital qui, pour garantir ses dividendes, fera l’éloge de la pathologie.
L’acceptation de la difformité et la glorification de la disproportion morbide sont une branche du transhumanisme : la grande surcharge pondérale produit des humains modifiés, à la volumétrie augmentée et à la motricité diminuée, autrefois perçus comme des bêtes de foire qui remplissaient une fonction sociale de monstration carnavalesque, que Mikhail Bakhtine a définie comme un renversement des hiérarchies durant lequel les vertus structurantes du beau, de l’ordre et de la proportion, se trouvent temporairement abolies : exalter la cacochymie afférente à l’obésité ne peut en aucun cas être un projet social, une perspective médicale ni un horizon du bien-être. La Fat Pride est un rite carnavalesque d’inversion.
En faisant dysfonctionner une mécanique organique initialement parfaite, le Nouvel Ordre Mondial fournit aux industries agro-alimentaire et pharmaceutique, le contingent inépuisable qui garantit leur taux de profit. La Fat Pride, grand messe du gras, bacchanales du surpoids, n’est pas un rituel d’amour propre, mais une célébration païenne des obèses comme actionnariat du Capital, et de l’obésité en tant que rente perpétuelle du Capital.