Louis le Dernier, dit Céline #6 – Semmelweis (troisième volet)
27 avril 13:56, par SOT CRADEMerci pour l’intense travail de précision et de production ; sur la France-Culture ça aurait permis 200000€ de prédation dans la poche des français en production. Vos précédentes interventions m’ont motivé pour découvrir "mort à crédit", "guignol’s band" mais ça m’a fait revenir de Céline en fait : ça n’est pas un des ces immenses auteurs du 19ème capables de brosser toute une société car il ne peut que parler que de sa vie passée ; de plus la structure globale du récit et même le style n’y sont pas homogènes, c’est défectif. Céline était un médecin avant d’être un littérateur et il le dit explicitement. Pour y donner un sens, ça pointe que la littérature était finie depuis un bon moment en réalité, c’est de la production d’échec, de la production post-moderne ie d’échec total des promesses de la modernité ; par ex. Proust, Joyce, Faulkner c’est sans portée, c’est de la branlette d’ultra-description ; Céline c’est une sensibilité ultra-profonde typique du 19ème à la Dostoïevski mais sans portée possible, sans possibilité d’ouverture sur l’avenir. En ce moment j’en suis à la moitié de de "bagatelle pour un massacre", là aussi il y a des problèmes, du super-profond à souligner, mais bon, comment en parler sans se faire censurer ?