Être gentil au travail ne paie pas...
20 août 2011 11:54, par SorrendeAyant longtemps travaillé dans le privé, je ne peux que confirmer cet état de fait : se comporter en petite frappe, en arriviste/opportuniste sans scrupules ou en connard-harceleur marche bien mieux au niveau de l’avancement que d’être une personne honnête et droite qui donne de bons résultats sans pour autant marcher sur ses collègues. Points supplémentaires aux balances et aux suces-bites qui eux sont récompensés pour leur "loyauté".
Ces comportements sont en effet trés prisés chez les hommes car cela dégage une impression de "combativité" et d’ "inflexibilité", qualités souvent recherchées chez les "décideurs", nouveau nom des meneurs d’équipe.
Cette façon de toujours associer la masculinité avec le mépris de l’autre et la volonté de lui faire mal nous vient - encore une fois - tout droit des Etats Unis, où masculinité rime avant tout avec vulgarité, arrogance et violence gratuite plutôt qu’avec honneur, respect et probité.
Exemple type : le WWE, sigle du catch américain considéré, avec le footbal du même nom, comme la quintessence de la virilité made in US. Virilité caricaturée à l’extrême, au point d’en devenir risible, et dont le principe est "on n’est digne de respect qu’à partir du moment où on manque de respect à quelqu’un". Une mentalité que l’on retrouve - ô suprise - dans les banlieues françaises nourries au rap US qui bien sûr ne manque pas de relayer cette idéologie du manque de respect et de la vulgarité (cf. 50cent et, en France, Booba).
En entreprise, cela se traduit par un climat de tension perpétuelle et par l’idéologie ô combien classique mais dont l’efficacité n’est plus à prouver du "diviser pour mieux régner". En effet, n’engager que des types prêts à toutes les bassesses et friands de l’humiliation de leurs collègues nuit souvent à la productivité car il est prouvé qu’un environnement agréable et des employés soudés font bien mieux marcher une boîte qu’une entreprise où tout le monde s’insulte ou se tire dans les pattes à longueur de journée.
Mais les agences de notations étant souvent américaines et applicant souvent les règles de néo-management US... Je crois que tout le monde a compris.