Déjà isolé, Israël perd ses rares amis régionaux
12 septembre 2011 13:53, par metamag.frFAUT-IL RECONNAÎTRE L’ETAT PALESTINIEN ?
Dans l’état où Israël a réduit son territoire, certains posent la question
Posté par : Chems Eddine Chitour le : 12/09/2011
Après onze mois de blocage du processus de paix, l’Autorité palestinienne a annoncé, dans l’espoir de sortir de l’impasse, qu’elle demanderait, le 20 septembre, à l’ONU de reconnaître son indépendance dans les frontières de 1967. Mahmud Abbas l’a répété la semaine passée, sans préciser si la démarche passerait par le Conseil de sécurité ou par l’Assemblée générale. A ce jour, l’État de Palestine, revendiqué par la Déclaration d’Alger, est reconnu par 94 pays membres de l’ONU sur 192. Fin 2010, 5 États sud-américains, avec à leur tête le Brésil, reconnaissent l’« État de Palestine avec les frontières de 1967 ».
Les Palestiniens ne suivent pas David Ben Gourion qui, cité par Nahum Goldman (Le Paradoxe juif, p. 121), aurait déclaré : « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal, nous avons pris leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela les concerne ? Notre dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce de leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose : nous avons volé leur pays. Pourquoi devraient-ils l’accepter ? »
Jean-Claude Lefort, président de l’association France Palestine Solidarité, résume magistralement la situation géopolitique et l’état du calvaire palestinien. Nous lisons : « Les membres du Quartette pour le Proche-Orient se sont réunis hier à Washington, pour réfléchir aux moyens de relancer le « processus de paix » israélo-palestinien. Le constat opéré au cours de cette réunion est sans appel : c’est l’impasse totale du fait des positions israéliennes récusant les propositions énoncées par le président Obama et soutenues « officiellement » par tous, à savoir l’établissement de deux États sur la base des frontières de 1967. Il ne peut pas non plus être considéré, comme vient de le faire le Quartette, que, désormais « c’est aux parties de prendre les décisions difficiles ». C’est là un signe politique clair et négatif qui marque le renoncement du Quartette à agir et un aveu d’impuissance volontaire. Vingt ans ont passé depuis le lancement .../...
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