8 raisons qui expliquent pourquoi certains salariés se fichent de leur entreprise
15 septembre 2011 09:17, par JuliusAyant redressé plusieurs entreprises en changeant l’organisation, la vision et le contenu du travail de beaucoup de gens, je suis assez d’accord avec les 8 raisons citées. J’ajouterai une 9eme, ayez un vrai chef qui gouverne la baraque, qui prenne ses responsabilités et qui trouve la meilleure place pour chacun dans la durée. Cette approche plutôt paternaliste, rhénane, et aussi japonaise est en contradiction formelle avec les méthodes des écoles de management US.
Ces méthodes US prônent : l’interchangeabilité de chacun, le laissez-faire de l’équipe à laquelle on fixe des objectifs bidons, l’irresponsabilité individuelle et collective, le pouvoir tout puissant satellisé ailleurs, le secret des décisions, une pensée unique avec des slogans creux ("qualité totale") d’ou des résultats non pérennes avec une vision à très court terme, un stress maximum, des salaires bas, des délocalisations. Le manager de Invensys 100 000 personnes Allen Yurko disait :"c’est déja bien s’ils reviennent au travail après le déjeuner". 10 ans après, l’effectif est du quart !
Ce management des entreprises est analogue à celui de l’état . Les politiques aussi ne travaillent pas pour faire une société meilleure ou transmissible mais juste pour abuser de leur pouvoir au détriment du peuple et se remplir les poches.La vision totalitaire est la même.
Sans contre-pouvoirs, la situation part à la déroute avec les méthodes US.
Si l’Allemagne a de bons résultats dans les entreprises (ex : chômage inférieur à 5% dans les Länder catholiques du Baden-Württemberg et de la Bavière avec des coûts salariaux de 20% supérieurs à la France) , c ’est du en particulier à ce que les contre-pouvoirs ont aussi été inscrits dans le marbre du code du travail , à savoir :
le représentant syndical est le copilote de l’entreprise (près de 80% de l’effectif est syndiqué), un syndicat national unique,
une obligation pour l’entrepreneur de s’expliquer devant tout le personnel tous les 3mois ( "invité par le syndicat "),
l’ obligation d’avoir un système de valorisation des idées du personnel.
En bref, le salarié se considère et l’entreprise le considère comme un professionnel, et est aussi rémunéré comme tel.De plus l’entreprise a une responsabilité sociétale importante, celle de contribuer au bien-être de la cité, du pays.
On est loin en France de cette manière de voir !