"Nulle-part au monde, un ressortissant étranger n’a la haute main sur le destin d’un parti politique d’un pays qui n’est pas le sien, ni ne mène une campagne pour des élections à laquelle il n’a pas le droit de participer, faute d’avoir la nationalité."
Juste une petite précision : le passage ci-dessus est faux.
En effet, en 2009, Kofi Yamgnane, ancien secrétaire d’état à l’intégration de la République française, s’est impliqué en politique de premier plan au Togo, au point même de concourir à l’élection présidentielle de 2010 (il a d’ailleurs dû abandonner la nationalité française pour cela). Il a donc mené pendant un an un rôle de premier plan au FRAC tout en ayant la double nationalité franco-togolaise, qui l’empêchait de concourir à une élection au Togo.
Plus notable est l’opération "sur mesure" permettant à Salomé Zourabichvili, diplomate française, de devenir en 2004 ministre du gouvernement géorgien sans renoncer pour autant à sa nationalité (ainsi que l’y oblige la constitution géorgienne) et qui, à la suite de son limogeage en 2005, mène le parti d’opposition sakartvelos gza ("La voie de la Géorgie") tout en restant française. En France, elle est reconnue "franco-géorgienne". En Géorgie, elle est reconnue "française".
Il y a, je pense, d’autres exemples à travers le monde (il me semble avoir entendu parler d’un "parti des latinos" au Texas ou au Nouveau-Mexique dirigé par un mexicain non citoyen des États Unis d’Amérique, par exemple).