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Moins de cinq mois à la tête de la municipalité marseillaise ont eu raison de Michèle Rubirola. La maire, élue le 4 juillet dernier, a décidé de renoncer à ses fonctions, comme elle l’a annoncé ce mardi 15 décembre, confirmant des révélations parues dans la presse la disant « épuisée par la politique marseillaise ». « J’ai mis toutes mes forces dans les batailles que nous menons de front », déclare-t-elle, expliquant avoir subi fin septembre une intervention chirurgicale. « […] J’ai pris la décision de quitter mes fonctions de maire de Marseille et j’ai présenté ce matin ma décision au préfet. »
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Son premier adjoint socialiste, Benoît Payan, qui avait déjà assuré un intérim en raison d’une opération subie par l’édile en septembre, devrait ainsi devenir maire. « Je sais que le duo que nous formons avec Benoît Payan intrigue, poursuit l’élue, ce que nous accomplirons ensemble dissipera les doutes. Je n’ai pas été élue pour occuper un bureau, je n’ai pas cherché le pouvoir pour lui-même. Nous avons été élus pour transformer notre ville et je crois à notre projet, auquel je suis plus attachée qu’à un titre. Ce n’est plus à moi de mener le collectif. »
Mais Michèle Rubirola ne se retire pas pour autant de la vie politique marseillaise. « Depuis le 4 juillet, nous sommes côte à côte, nous formons un binôme et je souhaite que notre binôme continue, mais s’inverse, et que Benoît devienne maire. […] »
Cette démission, qui doit être acceptée par le préfet, devrait entraîner un nouveau vote du conseil municipal pour lui choisir un (ou une) successeur(e). Un exercice périlleux pour la toute nouvelle majorité de gauche, qui avait réussi à ravir la mairie à la droite après 25 ans de règne de Jean-Claude Gaudin (LR).
Depuis ses débuts à la mairie début juillet, Michèle Rubirola s’est mise en retrait à plusieurs reprises, pour des vacances en août, pour une intervention chirurgicale en septembre et, enfin, fin octobre, car elle était cas contact au Covid-19. Pas à l’aise face aux caméras, elle laissait souvent la place à son premier adjoint, Benoît Payan, chef de l’opposition socialiste sous la dernière mandature de Jean-Claude Gaudin (1995-2020), qui devrait devenir maire par intérim.
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