C’est le cadeau de la semaine. Sans débourser un seul centime, Alain Soral et Xavier Poussard, malgré les attaques du moustique Molard, ont bénéficié de deux pages de pleine pub dans le dernier numéro de Marianne, un journal qui, autrefois, défendait la liberté d’expression. Aujourd’hui, l’hebdo défend Brigitte et sa com’.

D’abord la pub, ensuite on passe à la description des différents braquos.

 

Chacun des membres du gang des Brigitte – il y en a possiblement 2 – a droit à une description façon Les 4 Fantastiques. On les appellera Les Fab 6, Les Fabulous Six.

Il y a Natacha Rey, qui a soulevé le lièvre Brigitte ; Xavier Poussard, qui a enquêté sur l’hypothèse Rey ; Alain Soral, qui a exponentialisé l’information ; Mike Borowski, qui a exploité le buzz ; Zoé Sagan, qui a travaillé les RS à coups de teasers (et de taser) ; et enfin Candace Owens, qui a trumpisé, américanisé et in fine internationalisé l’affaire.

C’est Bonnie & Clyde version 2024, avec 2 Bonnie et 4 Clyde (enfin, ça dépend du sexe de Sagan, sinon ça fait 3/3). Maintenant, intéressons-nous à l’article de Marianne : est-il si négatif que ça ?

Ah, on ne vous avait pas dit, la Marianne, qui n’a pas le droit de soulever ce genre de lièvre, beaucoup trop lourd pour elle, considère que le BrigitteGate est une « rumeur », une « intox ».

On doit ajouter ici une chose que tous les journalistes devraient avoir en tête, surtout depuis 2020 : ceux qui ont traité les antivax de complotistes ou de diffuseurs de fake news l’ont dans le cul aujourd’hui. Pour l’histoire, nous avons compilé les interventions des abrutis ou des malhonnêtes qui, dans le milieu médiatique, ont fait la promo de l’injection d’effets secondaires.

Un exemple parmi 100, et on revient vers Marianne : Emmanuelle Ducros, journaliste à L’Opinion.

Ceci pour dire que ceux qui font l’hypothèse que Brigitte est bien Brigitte et pas autre chose, et cela sans enquêter ou contre-enquêter, devraient être très prudents. On dit ça, on dit rien. Si Natacha a eu une intuition de femme, Xavier a relevé les incohérences et aberrations de la version officielle vendue aux Français.

La dernière aberration en date n’étonnera personne, elle émane du sieur Balkany, devenu créateur de passé :

Il n’y a pas de mauvaise pub : qu’on parle de vous en bien ou en mal importe peu, le tout c’est d’exister. Les portraits du gang des Brigitte ne sont évidemment pas folichons. Nous avons listé les termes péjoratifs – noms et adjectifs – associés à chacun.

Natacha : obscure, médium, dissimulée, obsession, négationniste, Ryssen

Xavier : élucubrations, satanisme, obsessions, extrême droite, caniveau, antisémite, délirante, parano, complotiste

Alain : multicondamné, complosphère, haine, propagande

Mike : ragots, autoproclamé, farfelues, Lalanne, Dieudonné

Zoé : fumeuses, énigmatiques, lunaires, compromettante

Candace : pro-Trump, antisystème, transphobes, rumeur

Et le reste de l’article de 4 pages ? Eh bien, on a préféré lire le dernier Faits & Documents pour une simple raison : il n’y a ni gros mots ni conneries.

Dans la presse, qui appartient à des milliardaires proches du pouvoir ou à l’État, la censure est une seconde nature.
Sur le Net, la censure c’est la double peine : un, les censeurs se font griller, et deux, l’information passe quand même.