Egalité et Réconciliation
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Former ses successeurs avant d’être licencié

Par la rédaction d’E&R

Le groupe états-unien Newell Rubbermaid, qui est propriétaire de plusieurs marques phares dans le matériel de bureau et d’écriture : Paper-mate, Parker, Reynolds, Waterman, a lancé un plan de suppression de 1 900 postes dans le monde (10 % de ses effectifs), dont certains en France.

Avant de perdre leurs emplois, une dernière tâche attend une trentaine de salariés du groupe : former les Polonais qui vont prendre leurs places...

Ce plan prévoit la suppression de 72 postes (dont une partie se verra proposer un reclassement au sein du groupe) dans la Drôme, la Loire-Atlantique et dans les Hauts-de-Seine.

« Dans le cadre de la réorganisation en cours et le transfert de notre service clients de la Drôme vers la Pologne, il est prévu que quelques personnes de Pologne viennent se former dans la Drôme pendant une semaine ou deux », a indiqué Pierre Leclerc, DRH France du groupe Newell Rubbermaid.

Écœurés, les ouvriers témoignent :

« On a appris fin février qu’on était licencié et que le service clients serait transféré en Pologne. On nous demande de former les Polonais. En novembre ils vont venir 15 jours et on va les former. »

« Je n’ai rien contre la personne en elle-même. Je ferai un peu de la rétention d’information. On a un savoir-faire, on a travaillé des années avec des clients. Je n’ai pas envie d’aller expliquer ce que j’ai appris pendant dix-sept ans à des Polonais qui vont nous prendre notre travail. Ça fait mal au cœur. »

Les salariés concernés par cette restructuration ont obtenu 1 000 euros pour accepter de former les Polonais et 47 000 euros de primes de licenciement après un débrayage et un blocus des usines, une négociation avec la direction, qui voit d’un mauvaise œil une possible médiatisation excessive de l’affaire.

Déjà, en 2007, les techniciens licenciés du site de Valence (Drôme) avaient dû former leurs successeurs tunisiens et chinois.

Il y a deux ans, l’usine Parker de New Haven au Royaume-Uni avait vu l’arrivée de Français, qui avaient été formés par le personnel britannique, puis étaient repartis avec les machines...

 

 

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59 Commentaires

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  • #516859
    Le 6 septembre 2013 à 03:11 par belnat
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    non non , ce n’est pas un sketch...
    et pendant ce temps on nous parle de l’équipe de france de foot , de basket ball
    du pain , des jeux ...

     

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  • #516899
    Le 6 septembre 2013 à 05:27 par Scmitas
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Les syndicats sont complices, ils sont d’accord avec ce système et signent les traités dans votre dos et devant les caméras, ils font semblant de s’indigner. C’est eux qui me donnent envie de ... attendez, je reviens, j’ai un truc pas net qui me remonte.

     

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  • #517049
    Le 6 septembre 2013 à 10:33 par Thom
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Et la stratégie qui consiste à

    - accueillir des dizaines de milliers d’étudiants étrangers en France ;
    - pratiquer la "discrimination positive" dans les troisième cycles universitaires de France ;
    - pratiquer la "discrimination positive" dans les entreprises ;
    - offrir aux étrangers des "aides au retour" ;
    - financer ( grâce aux ambassades de France ) la création et le développement des entreprises étrangères appartenant à d’anciens résidents français ( qui nourrissent souvent une haine primaire, technique et viscérale envers les français, il faut le savoir ) ;

    c’est aussi une stratégie de formation et de financement, par la France, des personnes qui remplaceront les salariés français des usines qui ont été créées et développées en France et qui se délocalisent / délocaliseront.

    Ce qui est bon pour Israel est bon pour la France.
    Ce qui est mauvais pour Israel est mauvais pour la France.
    Voilà le critère qui permet de démasquer un COMPLOT SIONISTE CONTRE LA FRANCE.

     

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    • #517831
      Le Septembre 2013 à 20:08 par Dex
      Former ses successeurs avant d’être licencié

      Effectivement, tous les signes sont là : l’oligarchie détruit la France à petit feu, pièce par pièce, morceau par morceau, et ça peut prendre un siècle ce travail là pour détruire une nation très riche (on en est déjà à près de 40 années de traitrises, avec évidement un phénomène de croissance exponentielle, ce qui fait qu’au début on ne voit pas encore très bien les méfaits, contrairement à maintenant).

      Lorsque le grand capital ne peut plus délocaliser les usines, il relocalise des employés pauvres venus de l’étranger qui sont appelés "travailleurs low-cost" (un truc de Sarkozy).
      Actuellement, pour citer un seul exemple et non le plus grand de tous, il y a environ 300 000 polonais qui travaillent en France à la place des Français, et il me semble, si je ne dis pas de bêtise, qu’ils sont en contrat intérimaire avec une agence polonaise qui les emploie selon la législation du travail de la Pologne en ce qui concerne les acquis sociaux (donc cette législation du travail est bien moins progressiste que celle de la France, ce qui est avantageux pour le grand patronat contre l’intérêt vital de certains Français, des basses classes sociales).

      Comment appeler une telle entreprise ? Une traitrise de A à Z.Le casse du siècle avec le vol de millions de Français (impassibles pour la plupart... Tant qu’il y aura du pain et des jeux).

       
  • #517443
    Le 6 septembre 2013 à 15:03 par Komar
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Le cynisme ultra-libéral poussé à son paroxysme. Je vais faire une comparaison osée mais ça me fait penser au régime Chinois qui faisait payer aux familles des opposants les balles ayant servit à les éxécuter (véridique), toutefois je ne sait pas si cette charmante pratique est toujours en vigueur dans l’Empire du milieu... Au moins cette histoire a le mérite de la clarté : dans ce genre de grosses boîtes plus qu’ailleurs, les employés sont des animaux, des variables d’ajustement, des esclaves corvéables à merci dont on se débarrasse et traités avec moins d’égard qu’un animal de compagnie. C’est exactement comme ça que ces gens pensent, pour ceux qui auraient encore un doute.

    On demande donc à ces travailleurs de cautionner un système abject en leurs demandant de former - ce qui n’est pas dans leurs prérogatives, formateur c’est un métier - ceux qui vont les remplacer, ça revient à filer une pelle à un gars et à lui demander de creuser lui-même le trou qui va lui servir de tombe, autre comparaison osée...

    Personnellement je dirais aux managers d’aller se faire enculer et de se coller leurs 1000 euros au cul, par pur principe, je l’affirme. De toute façon j’ai jusqu’à présent fait ma vie de manière à ne plus avoir à me retrouver dans ce genre de situation, j’ai travaillé des années à l’usine étant plus jeune et ça aurait pû m’arriver, mon patron de l’époque était un véritable fils de pute dont j’ai appris qu’il avait fini par vendre sa taule à des Allemends.

    Mon conseil en général : reprenez des études, faites des formations, faites n’importe quoi pour vous échapper de ce merdier. Personne n’est obligé de travailler comme un esclave pour des gens qui vous traitent comme de la merde.

    C’est facile à dire mais pas si difficile à faire, j’en suis la preuve vivante.

     

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  • #517490
    Le 6 septembre 2013 à 15:38 par MrVeeshan
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Bonjour

    Il est clair qu’il n’y a pas 36 solutions , si j’étais à leur place voilà les deux options que je favoriserais :
    - Le refus catégorique
    - Ou alors entrer dans le monde capitaliste en appliquant leur libre droit d’entreprendre ( et de faire du pognon ) : en acceptant le pour-boire donné par la boite et en faisant payer les polonais , a X euros l’heure de formation/transmission de savoir , ca devrait leur permettre de faire un ptit billet.Puisqu’il n’y a que ça qui compte ...

     

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  • #517533
    Le 6 septembre 2013 à 16:09 par fleursdeschamps
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Une petite anecdote.... un ingénieur m’expliquait qu’il y a 25 ans, il partait en Chine pour son patron pour proposer des grandes machines pour usine un peu plus sophistiquées :

    Réponse finale et véridique du chinois : "Hummm, non Monsieur merci mais si j’achète cette nouvelle machine çà enlèvera du travail pour un certains nombre de mes employés"

    Il n’a pas pu la lui vendre.

    2013 les chinois ont 9 % de croissance !!!! (mais c’est vrai des conditions de travail et la redistribution sociale restent déplorables.... )

    Si la France avait joué un peu ce jeu ne serait ce qu’ un peu..... peut être que........

     

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  • #517623
    Le 6 septembre 2013 à 17:11 par lm
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Ne pas oublier :

    L’homme descend du mouton, et non-pas comme l’a dit cet escroc de Darwin, du singe...

    La preuve chaque jours qui passe...

    Et il trouveront, pour 1 000 balles, des ouvriers licenciés, dociles et obéissants qui formeront leur futurs remplaçants...Et ceux la même diront aux micros de la propagande médiatique qu’ils n’ont "pas le choix" qu’il faut prendre ces 1 000€...que c’est mieux que rien...qu’ils en ont besoin...1 000€ pour toute une vie...pendant que les patrons de Rubbermaids dépensent plusieurs fois cette somme par jour en frais de bouche...

    Pour en être issu et l’avoir subi, je ne me ferai jamais au moutonnage, suivisme et autres conneries du monde ouvrier...et ils n’ont pas fini de se faire baiser, malheureusement.

    Et puis, comme ils aiment à le répéter sans cesse, "c’est comme ça, y’a pas le choix".

     

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  • #517684
    Le 6 septembre 2013 à 18:01 par Monsieur Marde
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Directive Bolkenstein !
    Ole !

     

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  • #518156
    Le 7 septembre 2013 à 01:34 par Oge
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    quand même, faites gaffe les gars ... sur twitter ça donnait "Former ses successeurs avant d’être licencié par la rédaction d’E&R"
    j’ai eu peur lol

     

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  • #519344
    Le 8 septembre 2013 à 10:33 par Bruce
    Former ses successeurs avant d’être licencié

    Moi ça ne me choque pas, tu parts avec 48 000 € le chomedu pendant 2 ans, et l’espoir de relancer ça vie sur un nouveau challenge, moi si j’étais chez waterman je le prendrais pour une opportunité, rester dans la même usine toute sa vie avec toujours les mêmes cons au dessus de soi, pour le développement personnel y’a mieux.
    J’ai eu ce genre de cas dans ma vie, on m’a proposé un arrangement, j’ai pris mes sous, ça m’a permis de mettre des billes dans une boite et de m’associer, une étape cruciale dans ma vie, plus de lien de subordination donc moins de stress, ma vie à donc repris un sens, et je suis plus épanoui aujourd’hui...(j’ai monté ma boite et je suis seul, le bonheur)

     

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