Egalité et Réconciliation
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LE SERVICE PUBLIC C’EST LA FRANCE !

Le Peuple Français vit intoxiqué par une série de « mythes fondateurs » et les patriotes le savent. Mais les plus évidents ne sont pas les plus décomposants… Beaucoup de patriotes sincères et honnêtes souffrent d’un mal profond… un mal anti-social. Cette pathologie les poussent à voir du bolchevisme ou du socialisme international derrière chaque grève, un aspirant commissaire politique dans chaque permanent syndical.

Clarifions notre positionnement vis-à-vis des syndicats du système. La CGT, CFDT ou Sud pour ne citer qu’eux, ne provoquent chez nous ni sympathie, ni enthousiasme. Nous ne jouons pas à la gauche. A contre courant de certains, nous nous assumons patriotes, travailleurs et Français. Le Peuple ne connaît ni gauche, ni droite, nous non plus… Les hémiplégies politiques et les oppositions du passé, nous les abandonnons aux momies parlementaires et à ceux qui, d’un extrême à l’autre, jouent à la révolution.

Lors d’une grève des transports, nous saisissons donc le problème dans sa globalité. Nous sommes du côté des grévistes comme de celui des usagers lésés. Notre seul ennemi reste le Système ultra-libéral et capitaliste sauvage. Nous avons le courage des mots : les régimes spéciaux constituent un privilège. Un privilège que ne connaissent pas des professions hautement exposées et éprouvées comme les sapeurs-pompiers. Mais nous restons objectifs : ces avantages sont bien minces face au « stock-options », aux parachutes dorés et autre matelas de billets qui amortissent toutes les chutes des véritables privilégiés : les gros patrons, les gras actionnaires. Quant à la chute de nos concitoyens, seul un trottoir gris et froid la stoppe, souvent définitivement…

Tout ce qui divise le Peuple et la Nation nous est étranger. Pour réconcilier grévistes et usagers, nous proposons de dépasser le clivage bloqueurs/bloqués par la grève du zèle, aussi appelé grève de la gratuité : les trains et métros circulent normalement dans une totale gratuité pour les usagers. Si les bénéfices s’effondrent, ce qui amène très vite la direction à la table des négociations, le quotidien n’est pas paralysé : l’économie est énorme (1) ! Nous réclamons donc sa légalisation (2) ou au moins sa dépénalisation dans notre pays, conformément à l’avis de la Cour Européenne des Droits de l’Homme : pour une fois que l’UE (3) fait le bien des Français et des Européens, ne boudons pas ce prompt renfort. Soyons pragmatique !

La force sociale et le patriotisme économique sont donc nos piliers, mais nous restons vigilants face à un gouvernement qui use et abuse de ce dernier thème. Nous ne reviendrons pas sur les mensonges de Sarkozy quant à la privatisation de Gaz De France, nous les avons détaillés (4) ici-même. La manœuvre était encore plus vaste, la tromperie plus vile, elle pervertissait la noble notion de préférence nationale (en économie aussi) : le prétexte à la fusion était l’Offre Public d’Achat du groupe italien Enel., il fallait fondre les groupes pour résister aux appétits étrangers. Voilà comment la bande à Sarko a pu justifier une fusion qui débouche inexorablement sur une privatisation. L’hybride Suez/GDF qui en résulte concurrence de fait EDF. En plus de brader notre énergie, l’Etat se tire une balle dans le pied…

Comme en matière d’immigration, le président people cherche à abuser les Français. Nous ne sommes pas dupes. L’Histoire nous a appris, pour reprendre les mots de Thierry Maulnier qu’« Il est désormais impossible de justifier le nationalisme dans le cadre capitaliste de la société ». Pas de souveraineté française sans une totale indépendance de la France : pour l’énergie comme pour la diplomatie ou l’armée. Ce devoir que nous réclamons pour l’Hexagone, nous l’espérons un jour à l’échelle de l’Europe, dans un continent alternatif débarrassé de cette fiction libérale qu’est l’UE…

Nous sommes favorables au retour de la Nation. C’est un principe d’attachement, d’unité et de sécurité nationale. Nous voyons la Nation comme le cadre protecteur des travailleurs et des citoyens en ces temps sociaux-économiques difficiles et hostiles. Cependant, partout dans le Monde des pays se regroupent sous forme de bloc au travers de valeurs communes pour résister à la mondialisation.
Il est donc important que les européens entreprennent eux aussi cette marche de l’unité continentale. Il est évident qu’une telle démarche doit prendre en considération les valeurs de respect des souverainetés, des identités et de l’indépendance nationale de chaque entité nationale en Europe. Cette voie alter-européenne est la vision politique et économique alternative et totalement opposée aux valeurs marchandes et libérales de l’eurocratie bruxelloise.

Le réflexe libéral des patriotes, que nous fustigions en introduction, a notamment pour origine un contresens historique : Sécurité Sociale, nationalisation de l’énergie et du rail sont des créations du CNR, le Comité National de la Résistance. On aurait tort de croire que ces résistants étaient des nostalgiques de la IIIème république et de ses magouilles. C’était des hommes neufs, avec un idéal social, tiré aussi bien de Marx que des Evangiles. Ne jugeons pas les communistes et gaullistes du passé français à travers leurs tristes épigones fatigués. C’étaient des patriotes qui savaient que le redressement de la Patrie passait par « l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ». (5)

C’est donc en temps que patriotes français et européens que nous réclamons le maintien ou la renationalisation des secteurs clefs : Energie, transports, santé, banques, assurances… Au nom du Peuple et de la Nation, nous exigeons que les aliments de base et le logement principal ne soient plus soumis aux caprices du marché. Un toit et un repas c’est un droit, un droit défini lui aussi par le programme du CNR. Nous ne demandons rien de plus que l’application de la loi.

Nous ne nous arrêtons évidemment pas au secteur public : une réciproque privée doit exister, c’est le principe de Liberté qui s’ajoute à celui de l’Egalité. Face aux micro-structures de l’économie de services, le syndicalisme ancienne manière est inopérant et archaïque. Nous exigeons donc un syndicalisme libre pour une vraie démocratie du travail.

Grégory Gennaro
Coordinateur du Mouvement Social et Patriote

Source : http://www.notrepatrie.com/?p=205

(1) L’INSEE estime la perte générale à un demi milliard d’euros pour l’ensemble de la période de grève : http://tempsreel.nouvelobs.com
(2) http://vosdroits.service-public.fr
(3) http://grevesdelagratuite.unblog.fr
(4) http://www.notrepatrie.com/?p=117
(5) Extrait du programme du CNR : http://fr.wikisource.org