Egalité et Réconciliation
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Le chômage de masse : une bonne affaire

Vainqueurs et vaincus du terrorisme social

En France, tout le monde profite du chômage : politiques, patrons, syndicats, formateurs, chômeurs (indemnisés), tous, sauf les employés sous pression et les chômeurs relégués. Le politique se fait élire sur des promesses antichômage, le grand patron augmente ses marges en compressant les effectifs, le syndicat justifie son existence et ses prébendes, le secteur de la « formation » se gave sans rendre de comptes... tandis que l’armée des travailleurs précaires tremble et se soumet, abandonnant la solution collective pour le salut personnel. Et là, le système est sans pitié. Il n’a donc absolument pas intérêt au plein-emploi, ce leurre anesthésiant pour foules sentimentales.

 

Le chômage, d’après tous les observateurs, est la plaie nationale numéro un. Or, si on se tourne vers les 40 dernières années, dites du « chômage de masse », on réalise que personne, dans les différentes formes de pouvoir (politique, syndical, patronal) ne s’est vraiment attaqué à la chose, la considérant comme une fatalité, voire une opportunité. Aujourd’hui, en 2016, il y a tellement de corps intermédiaires qui profitent du chômage, qu’on ne voit pas qui prendra la décision politique de l’éradiquer.

 

 

Dernier exemple en date, le papier du très libéral – on a le droit – Nicolas Bouzou (sur la vidéo du 5 décembre 2014 face à l’économiste Bernard Maris, qui mourra un mois plus tard dans la tuerie de Charlie Hebdo) dans Le Figaro du 11 janvier intitulé Emploi, l’échec de la France. Selon cet économiste, qui officiait dans la Matinale de Canal+ à l’époque de Maïtena Biraben, « le taux de chômage pourrait être réduit de moitié si nos dirigeants, en recourant à la pédagogie, prenaient les bonnes mesures ». Il évoque alors les fameuses réformes, jamais réalisées, connues de tous, mais qui font peur au politique :

- alléger le coût du travail pour les salariés les moins qualifiés
- introduire un contrat de travail à durée indéterminée flexible
- affecter une part importante de la formation professionnelle vers les demandeurs d’emploi
- rendre les indemnisations chômage dégressives à partir de neuf ou douze mois
- faire en sorte que l’activité paie toujours plus que l’inactivité
- faire monter en puissance l’apprentissage dans les filières manuelles

Bouzou avance l’exemple de l’Autriche, avec son système éducatif d’apprentissage qui ne laisse personne en plan. Inversement, un pays beaucoup plus sévère que la France en ce qui concerne les indemnités de chômage, faibles et rapidement dégressives. Les Autrichiens sont fortement incités se remettre au travail ! Autre mentalité… Une sous-indemnisation compensée par un puissant système de formation, qui touche 40% des jeunes. On rappelle que dans la France de 2015, plus de 24% des jeunes (15-24 ans) sont au chômage (chiffres INSEE), contre, par exemple, 50% en Espagne. 48,8%, pour être précis. Mais moins de 10% en Allemagne. Le « new deal » européen lancé par la France et l’Allemagne en 2013 pour aider les moins de 25 ans – 6 milliards de crédits pour accéder à une formation, un apprentissage ou un contrat d’alternance –, n’a pas dégonflé les chiffres chez nous.

 

 

Lundi 11 janvier, le Premier ministre Manuel Valls recevait les représentants des syndicats et du patronat pour, merci de ne pas rire, trouver des solutions contre le chômage. Une séquence connue, qui ressemble à une pièce de théâtre sans fin, et qui n’intéresse plus personne, tant elle est stérile. Tout le monde fait semblant, joue sa partition dans les médias, tandis que les entreprises débauchent. La simple nomination d’incompétents au ministère du Travail (qui devrait s’appeler ministère du Chômage) et leur rapide turn-over indiquent que le poste est jugé doublement dangereux pour la carrière politique : éjectable, et pris entre le chien patronal et l’os syndical (ou la réciproque). Derniers zigotos en date : la gaffeuse El Khomri et le pleutre Rebsamen. Mais ne nous laissons pas égarer par la politique politicienne, faite justement pour enfumer les questions sérieuses.

Le plan d’urgence pour l’emploi, 250ème du nom, s’appuie sur la formation d’un demi-million de chômeurs, une 35ème relance de l’apprentissage, et un 146ème soutien financier aux PME qui embauchent. Toujours pas trace d’un petit allègement fiscal aux 2 millions de très petites entreprises, qui sont quasiment interdites d’embauche, tant le moindre emploi leur coûterait cher. La moitié d’entre elles n’employant d’ailleurs pas de salarié. Ensemble, elles représentent 2,3 millions de salariés. Pourtant, il y a là un vivier. Des chiffres d’affaires qui ne demandent qu’à grossir. On parle aussi d’une 453ème simplification du Code du Travail, que Gérard Filoche défend mordicus, au sein du même Parti socialiste – celui du très libéral Macron –, et d’un assouplissement du contrat de travail qui, selon les organisations patronales, est responsable à lui tout seul de « la peur de licencier ». Et de son corollaire, la peur d’embaucher.

Le Figaro du 12 janvier rappelle que les 400 000 CNE (contrats nouvelle embauche), qui avaient été créés en moins de 18 mois à partir d’août 2005, sous Villepin), n’avaient pas résisté à leurs « failles juridiques ». Rappel : le CNE permettait à tout employeur d’une entreprise de moins de 20 salariés (comprenant les TPE, donc) de licencier sans motif pendant une période de « consolidation » de deux ans. 400 000 contrats, un autre succès que celui des piètres « contrats de génération  » d’Hollande un an après son arrivée à l’Élysée, avec ses 4 000 euros d’aide annuelle pour l’embauche d’un jeune de mois de 26 ans en CDI, avec le maintien d’un senior de plus de 57 ans. Le truc acrobatique simple à réaliser… Des 100 000 contrats par an envisagés par le ministère du Travail, on tombera à… 10 000, péniblement atteints la première année. Pour arriver au chiffre colossal de 33 000 en deux ans. Méconnaissance de la vie économique de base du pays, sortie tout droit des cerveaux énarqués et hecisés de nos élites.

 

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Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron et le leader du Medef Pierre Gattaz sur le campus de la grande école HEC, le 27 août 2015, à la clôture de l’université d’été du syndicat patronal

 

Pierre Gattaz, le patron du Medef, espère ainsi inclure dans le contrat de travail la clause de « licenciement en cas de baisse du chiffre d’affaires ». Petit bémol, en passant : des entreprises qui font du bénéfice ne se gênent pas pour licencier, voir l’exemple des employés Pentair de Ham. Sans tomber dans le bolchevisme, il manque la réciproque à cette proposition patronale. Une tendance à la déréglementation qui passe mal chez nos syndicats de gauche, faut-il le rappeler. Ainsi, Philippe Martinez, le patron de la CGT, est-il mécaniquement monté au créneau : « Ce n’est pas en favorisant les licenciements qu’on va créer de l’emploi. »
Pour les syndicats, globalement, toucher au contrat de travail est un casus belli. Le Figaro rappelle, avec honnêteté, qu’en trois ans de hollandisme, les prélèvements des entreprises ont baissé de 41 milliards d’euros. Dans ce plan ficelé en dernière minute, face aux sondages qui placent le chômage en préoccupation numéro un des Français (à 77%, loin devant le terrorisme – dommage pour Valls, qui mise sur la terreur plus que sur le social pour 2017), qui surgit en catastrophe dans la dernière ligne droit du quinquennat, on sent comme une urgence artificielle.

De toute façon, si les socialistes – ou les antisocialistes – voulaient vraiment faire quelque chose contre le chômage, ils seraient obligés de tout mettre à plat, et de s’engouffrer dans un maquis d’aides et de contraintes plus épineux, épais et dangereux que les montagnes corses infestées de nationalistes en cavale. Un foutoir de soutiens plus ou moins directs, à plus ou moins bon escient, et relativement clientélistes, à défaut d’une vraie politique.

 

Mais qu’est-ce qui ne va pas, dans notre cher pays, pour que plusieurs millions de personnes se retrouvent sur le carreau ?

On retire de ces 5 à 7 millions de non-travailleurs ceux qui ne veulent effectivement pas travailler, ou qui « profitent » du système d’indemnisation, alignant leur vie sur de faibles revenus, augmentés d’un peu de « black » ou de débrouille (jardin potager, solidarité familiale), ce qui est une philosophie… antisystème, avec le (petit) chèque du système en fin de mois.

 

 

Car survivre sans travailler est difficile, et parfois délictueux. Avec un tel chômage de masse, notre système économique produit une population déconnectée du cycle de production-consommation (de masse), formant des dissidents… malgré eux. Parmi ces malgré-nous, des anti-travail politisés ou organisés, mais aussi des inadaptés à la société actuelle. Qu’ils soient sous ou mal formés par l’Éducation nationale et ses prolongements (université, écoles professionnelles), ou qu’ils soient dépassés par la vie moderne et ses contraintes de plus en plus complexes. Ce petit peuple laborieux qui auparavant occupait des emplois subalternes et invisibles, est rattrapé par la pauvreté, parfois par la misère. Ce qui n’empêche pas les médias de le punir en lui mettant sa situation sur le dos, acculant des millions de culpabilisés en défense, brisant un peu plus ce qu’il leur reste de forces morales.

 

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Les journaux d’information unidirectionnelle dénoncent "la France des assistés" et les rendent responsables de leur situation

 

On se demande alors, pourquoi ces gens-là ne sont-ils pas mieux formés ?
Parce que l’école française pâtit de son élitisme, qui produit une superélite, à côté d’une masse de non-gagnants, et une bonne dose de vrais perdants. En faisant perdre confiance en eux à trop d’enfants dès l’école primaire, par l’apprentissage de l’échec, on fabrique des adultes qui ne peuvent plus s’en sortir par eux-mêmes, et qui se tournent vers l’État, Providence qui se raréfie. La France des assistés est là. C’est elle-même qui les produit. Tous les discours sur les problèmes de la formation professionnelle (inadaptation au « marché », gabegie) viennent donc trop tard. C’est en amont qu’on peut agir, en formant des enfants équilibrés, physiquement et intellectuellement, des jeunes sûrs d’eux face aux bouleversements de l’avenir. Mais là, ça fait déjà beaucoup pour l’école française, dépassée par le bas et sabotée par le haut, dans une mâchoire doublement violente. Ce n’est donc pas cette école, lourde à tous points de vue et enlisée, qui assurera ce changement, mais des petites structures pédagogiques parallèles. Nous y reviendrons.

À chaque fois que l’État décide de s’en prendre au chômage, les grandes envolées lyriques de la ligne de départ finissent par s’ensabler dans le maquis administratif, et les résistances des corps intermédiaires, publics ou privés (déjà, le Pôle Emploi externalise une partie de l’accompagnement/placement)). Il y a 30 ans, quand le PS fit le choix du libéralisme économique et de la déréglementation, la droite n’est évidemment pas revenue dessus, appuyant encore plus fort sur cette pédale commune.

 

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Mars 2005, Paris Match organise une séance photo avec Sarkozy et Hollande, qui défendent tous deux le “oui” à la Constitution européenne

 

L’alternance – qui porte très mal son nom – est évidemment profondément et uniquement libérale, mais on ne voit pas ce que l’employé français y a gagné. Il y a même perdu, concrètement : entre la puissance du marché (donc de la finance et de la banque), l’accroissement du pouvoir politique des très grandes entreprises (par rapport aux PME, toujours cet élitisme suicidaire), et la concurrence mondialiste, l’employé français a été le grand perdant de la guerre économique déclenchée contre lui depuis 1975.
Ceux qui disent que tout irait mieux avec plus de déréglementation ou moins de « résistances » sociales ont peut-être raison, mais qui veut faire l’expérience… américaine en France ? Qui veut perdre ses dents sans pouvoir aller chez le dentiste ? À part ceux qui les ont déjà perdues, on ne voit pas beaucoup de candidats.

Les syndicats (doit-on ajouter divisés ?) sont trop faibles chez nous, pour pouvoir peser dans cette guerre. Les Français se sont détournés de ces défenseurs officiels, pour de bonnes et de mauvaises raisons. Le patronat a gagné, mais pas complètement, sa guerre contre les petits salariés et les chômeurs. Augmentant la pression au départ sur l’employé, et la difficulté du retour pour le chômeur. L’économique et le profit, c’est l’affaire du grand patronat ; le social et ses dégâts, celle du gouvernement d’alternance, réduit à ramasser les blessés du heurt économico-social.

 

 

La société à deux vitesses est là, avec deux France qui se font face : celle qui travaille, et celle qui ne peut plus travailler. Avec un fossé grandissant entre les deux, rempli par la petite flûte politicienne, prélude à un pouvoir de plus en plus répressif. Le terrorisme social intérieur est peut-être plus à craindre pour le gouvernement de l’Alternance que le terrorisme pseudo-religieux venu de l’étranger. On ne pourra pas éternellement éteindre l’incendie qui couve avec des contre-feux.

Voir aussi, sur E&R :

Des solutions non libérales pour un progrès social,
à lire sur Kontre Kulture :

 
 






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36 Commentaires

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  • #1371569
    Le 14 janvier 2016 à 20:41 par décrypteur
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    La très généreuse indemnisation des chômeurs - qui entraîne leur maintien au "chômage" - n’est qu’une des conséquence de la démagogie ambiante, celle qui permet d’être réélu .

     

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  • #1371708
    Le 14 janvier 2016 à 22:49 par Norman Bête
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    Mettre fin au chômage de masse pourrait se faire tout seul, la solution est toute simple : taxer à 90 % les biens importés pouvant être produits en France.
    Les PME-PMI pourraient sans effort vendre ce qu’elles produisent et donc payer les salariés.

    Mais voilà, à ce genre de politique : l’UE répond un catégorique NEIN !

     

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  • #1371714
    Le 14 janvier 2016 à 22:53 par dav
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    oh non la guitare du gauchiste avec ses 2 accords ca m’a tué...faut pas me faire ca moi je vote le pen

     

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  • #1371746
    Le 14 janvier 2016 à 23:43 par pardes J.
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    Le seuil de pauvreté n’est pas calculé justement. Il devrait être de 1500 euros net. Une extrême pression est portée sur la classe moyenne et les chômeurs ; Frères attention ne faisons pas le jeu du notre ennemi le grand capital corrompu..

     

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  • #1371909
    Le 15 janvier 2016 à 07:54 par anonyme
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    Coup de tonnerre sur l’aide sociale en Essonne !
    Michel Klopfer révele une dette cachée de 108 millions d’euros.
    Aucune anomalie, maintient Bernard Schmeltz.
    Jérôme Guedj assure que les finances sont saines.
    http://www.lemonde.fr/politique/art...

     

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  • #1372320
    Le 15 janvier 2016 à 15:54 par banzai
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    patati ! patata ! blablabla et reblabla !......billevesées, bêtises, fariboles, chimères, sottises, niaiseries, pseudo-vérités assénées à coup de mensonges et,c...
    le "pognon" des riches est volé aux pauvres, et cela de tous temps.
    il y a eu l’esclavage, le servage et maintenant le salariat -principal corollaire et vicissitude avec une consommation outrancière- du capitalisme : dernier système économique actuellement le plus abouti pour l’exploitation de l’homme par l’homme.
    si l’on veut tendre vers une société humaine juste, égalitaire, écologique et fraternelle, il n’y a pas à sortir de ce constat.

     

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  • #1372391
    Le 15 janvier 2016 à 17:34 par nanalou
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    Bonjour, j’arrive au bout d’un an de chômage (ancien militaire) et toujours le même chemin de croix pour trouver du taf.
    Après une formation auto-financée (pôle emploi n’a pas voulu aider prétextant qu’il y a pas assez d’argent et trop de parasites chômeurs) qui n’a débouchée sur aucun boulot car la formation c’est jolie sur le papier mais s’il y a pas de possibilité en recrutement derrière, vous pouvez toutes les avoirs... alors que c’est de contrats que les entreprises on besoin pour recruter. Donc oui ça fait baisser les chiffres du chômage quand vous êtes en formation c’est tout.

    Quand je cherche du taf, c’est la frustration complète. Des jobs très simples où l’on demande x années d’expérience + diplômes inappropriés (dernière en date : agent parcs et forêts, votre mission consistera à la récolte de feuilles et tonte de pelouse, BTS+2 années d’xp obligatoire...)

    Le syndrome d’une société sur-diplômé ou le patron pour un poste simple à 100 gars qui postulent et il embauchera le plus diplômé pour tenir un ballet, ou écrire sur l’ordi. Les autres dégringolent dans l’échelle sociale...

    Alors que pour la plupart des taf il suffit d’avoir la qualité millénaire et innée chez l’homme, qui est le mimétisme, on vous montre vous répétez. Vous faites l’affaire diplômes ou pas, on vous garde, sinon vous dégagez.

    La j’ai mon rdv pôle embrouille cette semaine, je vais voir le baratin qu’on va me sortir...

    Heureusement, j’ai une compagne admirable, je fais du sport et me cultive intellectuellement, dernier rempart face à cette pression fatigante.

    Courage.

     

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    • #1372800
      Le Janvier 2016 à 09:09 par le gaulois
      Le chômage de masse : une bonne affaire

      Je fais partie de cette génération dont on a bourré le mou avec le "apprentissage,voie de garage"(né en 74)mais qui a trouvé du travail quand celles et ceux qui avaient suivi la voie "générale" (bac au moins +2) commençaient à se retrouver sur la touche car pas d’ expérience (forcément,étaient en cours) ou trop diplômé(e)s donc ne pouvant pas être payé(e)s à hauteur de leurs prétentions (ou plutôt celles ,surréalistes, "promises" par leurs formateurs.ex :à l’époque,pour des promesses à 8500 francs,c’était plutot du 6500 à l’embauche !)
      Sans compter la découverte de manque de cohérence du système par rapport à celui allemand.Témoignage d’un prof d’éco dans les années 90 : à savoir la rencontre du milieu du travail vers l’école pour dire aux jeunes :"Voilà,dans 10 à 15 ans de quels métiers on va avoir besoin"
      Aujourd’hui,je suis sidéré par les diplômes à "options" qui ressemblent à une carte de resto à rallonge mais pas forcément la réalité.(Ces passeports sont quand même nécessaires).
      Gaspillage d’énergies et de quoi bien dégoûter de nouvelles générations.C’est dire le niveau de compétences de ceux qui nous gouvernent-en tout cas pour ce qui est d’oeuvrer pour le bien commun...
      "Paul" emploie juste pour faire tourner de la bureaucratie.Qui sait,un bilan de compétences peut aussi aider (et pas juste un remaniement de cv comme "Paul" sait le faire...)
      1995 :Chirac qui prône la baisse des charges sociales pour encourager le travail.
      20 ans plus tard:même chansonnette !
      Bonne chance dans vos recherches
      Salutations

       
  • #1374429
    Le 17 janvier 2016 à 19:21 par réveil
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    On n’oubliera pas de remercier le fumeux progrès technique, technologique et industriel qui nous promettait la quiétude et la fin des emplois sans intérêts fatigant et usant pour le corps et l’esprit.
    les machines allaient sauver le monde de l’aliénation par le travail en tout cas dans les pays ou la main d’oeuvre coutait plus chère que les machines.

    L’essentiel avait été volontairement omis : que deviendraient les humains qui ne pouvaient plus rivaliser avec les machines ?
    des chômeurs sans avenir car ils sont et seront de plus en plus nombreux.
    Une pensée pour tous ces pays qui seront à leur tour frappés par cet absurdité mortifère pour le travail des gens qu’est la mécanisation sauvage quand les couts de main d’oeuvre dépasseront ceux des machines.

    Le grand renouvellement des travailleurs qui travaillent par obligation : pour se loger et se nourrir, pas pour évoluer, s’émanciper ou s’épanouir, ce luxe est réservé aux plus chanceux ou talentueux (quelle blague) ou à ceux qui sont "bien nés" ou qui connaissent toutes les bonnes personnes et qui tirent toujours dans le sens du vent quitte à piétiner les autres : individualisme quand tu nous tiens....

    Courrons la bouche en cœur à ,nôtre propre perte en rendant toujours plus pauvre les pauvres et les riches plus riches, enfonçons nous sans vergogne dans le "j’achète donc j’existe" pour engendrer des frustrés ou des esclaves de la surconsommation avec un argent qui ne vaut plus rien et touchons du doigt le fond après on ne pourra que remonter.

    Pendant que j’ai écrit ça combien ont perdu leur travail ?
    Peu importe les exclus ne comptent plus sauf pour faire des statistiques que pouvoir et média manient à l’envie pour faire la pluie et le beau temps.

    "tant que ça roule pour moi, tout va et si il n’y a plus que pour moi que ça roule, ça me va"

    Nous générons une société ou les tordus sans scrupule se multiplient.

     

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  • #1375382
    Le 18 janvier 2016 à 21:07 par Nettoyeur
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    Paul emploi fait du bon boulot ... :)

     

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  • #1384852
    Le 30 janvier 2016 à 15:15 par mike
    Le chômage de masse : une bonne affaire

    le passage du pays du secteur secondaire au secteur tertiaire rend inéluctable ce problème,.....seule la production est consommatrice de mains d oeuvre

    un pays qui n a que des vendeurs, des coiffeurs ou des livreurs de pizzas est mort de toute facon

     

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