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Souveraineté, État et paix civile

La France et l’Union européenne souffrent aujourd’hui d’un déficit démocratique. Ceci est largement reconnu, même si l’on diffère sur l’analyse des causes de cette situation.

Certains, en particulier au Parti de Gauche mais pas seulement, rêvent d’une réforme institutionnelle aboutissant à une nouvelle Constitution qui instaurerait cette VIème République qu’ils appellent de leurs vœux. Mais, pour qu’un tel changement ait un sens, pour qu’il produise les effets que l’on lui prête, il faudrait tout d’abord que la France redevienne un État souverain, ce qu’elle n’est plus. Des femmes et des hommes politiques de tout bord s’emparent alors de cette thématique.

On voit même un ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy pour le nommer, qui pourtant fut à l’origine du Traité de Lisbonne et qui avait négocié le traité budgétaire européen que l’on nomme le TSCG, reprendre cette idée. Sauf à l’entendre procéder à une autocritique, cet exercice si typique de la culture stalinienne mais qui en l’occurrence serait plus que justifié, on doit avouer qu’un sérieux doute plane sur sa sincérité. Certes, tel Clovis se convertissant de l’Arianisme à l’orthodoxie chrétienne de son temps telle que définie dans les conciles du IVème siècle, peut-être est-il prêt à adorer ce qu’il a brûlé par le passé et brûler ce qu’il a adoré. Mais on est, devant les zigs et les zags de sa trajectoire politique récente, en droit de très sérieusement s’interroger sur sa sincérité.

Dans un cas comme dans l’autre il faut craindre que, reprenant la formule de Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans Le Guépard les femmes et les hommes politiques crient d’autant plus fort qu’il faut que tout change que pour masquer leur envie de ne rien changer.

Lire l’intégralité de l’article sur russeurope.hypotheses.org

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4 Commentaires

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  • #1047308
    Le 3 décembre 2014 à 15:53 par tra
    Souveraineté, État et paix civile

    "cette VIème République qu’ils appellent de leurs vœux"...

    Et le postulat c’est qu’ils/elles vont réussir quand ils/elles n’ont fait qu’échouer jusqu’à maintenant ? Par quel miracle ? C’est eux/elles qui doivent changer, pas la constitution dont on peut faire quelque chose de bien si on le veut vraiment. Le problème c’est qu’ils/elles ne parviennent pas a travailler plus sur eux- même que sur leurs victimes. On assiste pour la énième fois au déni de réalité qui attribut toujours ailleurs les responsabilités. Une fuite en avant pour ne pas se retrouver bloqués/ées dos au mur. C’est consternant comme le genre humain sait l’être. Et insoluble...

     

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  • #1047319
    Le 3 décembre 2014 à 15:58 par listener
    Souveraineté, État et paix civile

    Cette idée de "VIème république" est sotte. Il suffit de rappeler quelques fondamentaux historiques et juridiques :

    D’abord, la "république", n’est pas un "régime". Elle naît de circonstances, de crises plus ou moins dramatiques qui rendent impossible le fonctionnement d’un "régime" (exemple ; le 21 septembre 1792, après l’échec de du "régime" de royauté constitutionnelle), ou d’écroulement pur et simple d’un "régime" (ex : la chute de Louis-Philippe par insurrection et aussi le 4 septembre 1870 après l’effondrement militaire du "régime" du second empire). Le mot "régime" renvoie à une racine indo-européenne "REG" qui renvoie à "roi". Au contraire, le terme "République" est issu de l’histoire romaine de l’expulsion de Rome des rois étrusques (c’est pas d’hier !). Il apparaît quand le peuple décide de se gouverner lui-même comme un grand, en a marre de se faire materner. AUCUN régime ! La racine "res" (chose) est le mot le plus flou du langage pour laisser au peuple le soin de décider ce qu’il en est.

    Sous cet aspect, la France a connu trois expériences républicaines (1ère 2ème et 3ème république"), la dernière étant même dépourvue de constitution. La république étant une et indivisible, ne peut se voir attribuer de numéro sous peine de se soumettre ! Or elle est un "anti-régime" pour un peuple libre. La république tient donc du concept "méta-juridique". Les constitutions ne sont que des vagues règles du jeu et la mise en forme d’usages entre politiciens.. Le peuple décide de se gouverner par lui-même. Et silence ! Même pas de numéro !

    Ensuite, si l’on admet les numérotations, et si on veut "changer de régime", ce n’est pas le numéro 6 qu’il faudrait pour la prochaine mais les numéros 12 ou 13 ! En effet, ce "régime" a muté profondément plusieurs fois au fil de réformes ou par de pures et simples forfaitures (De Gaulle avec son président élu au suffrage universel et le droit de veto sur les lois du CC). Et évidemment par les traités Européens qui ont vidé de substance ce régime et l’a précipité dans la quatrième dimension. Ne parlons pas de l’américanisation de bazar (quinquennat, le plus dangereux je pense). Ce régime" étant impossible à définir, on ne voit pas en quoi il serait changé ! Au fond, sans copier les "dicts" du professeur Robert F.. la cinquième république n’a jamais existé !

    Enfin, rappelons que toutes les républiques ne sont pas forcément "démocratiques". Il en existe de toutes sortes. Aujourd’hui, on mélange tout.

     

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  • #1047378
    Le 3 décembre 2014 à 16:37 par listener
    Souveraineté, État et paix civile

    Ce n’est pas l’essentiel : l’Europe souffre d’un immense déficit juridique. Elle est l’incarnation tragique de l’échec de la France et de ses conceptions juridiques qui reposaient sur une langue exacte et concise et , en ce qui concerne l’organisation des pouvoirs, sur le principe de séparation des pouvoirs.

    Au fond, il n’y a pas à se casser la tête longtemps ! Il suffit de constater que les organes européens sont une frime : le parlement est un faux parlement sans pouvoir législatif seulement organe "consultatif" (ne pas rire, c’est vrai), la commission et ses commissaires ne sont pas un exécutif, et je ne parle pas des réunions nocturnes et brouillonnes ("G 6, 7 ou 8") des chefs d’état et de gouvernement, foutoir total.

    Or pour les français, les choses sont d’une clarté totale : article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : "Toute société ou la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée n’a point de constitution". Or l’Europe n’a point de constitution. Ses pouvoirs sont en fait entièrement fictifs pour se foutre du monde. Ce n’est que par connerie qu’on prend au sérieux ses directives et règlements de toutes sortes en se croyant lié par des "traités". Tu parles. Personne n’étant capable de les lire en entiers, les escrocs prospèrent.

    Cette idée de "déficit démocratique" est un piège dans lequel il ne faut pas tomber : il ne peut y avoir de démocratie en Europe car il n’y a pas de peuple européen. Il faudrait mieux rétablir le trône impérial et le mettre au vote de Grands Electeurs plutôt que de parler de ce qui ne peut pas être. Le fédérastes se tirent de la difficulté par une folledingue américanisation, et une logorrhée bureaucratique insensée.

    Personne ne leur oppose leur incohérence : ils nous vendent l’Europe en nous expliquant que faire comme au "zitazinis" est la seule manière de lutter contre .. l’Amérique" ! Alors pourquoi jouer sur la fibre nationaliste européenne et sur leur anti-américanisme en récusant aussi tout cela ? C’est absurde. Mieux vaut se vendre une bonne fois pour toute à l’Oncle Sam, devenir des Etats Américains dans la ligne de la "construction" des fameux "Etats-Unis du Monde". Pourquoi rester de petits européens "frileux et étroits d’esprit dans nos petites frontières" ? Soyez cohérents, Messieurs le fédérastes ! Fédérastez-vous avec l’Amérique et éclatez-vous avec leurs pop-corns, leur pseudo-culture, leur "pop art" et leur "miousic".

     

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  • #1048917
    Le 4 décembre 2014 à 15:10 par Eric
    Souveraineté, État et paix civile

    Malheureusement, Jacques Sapir ne donne pas le même sens que les militants pro-démocratie au terme "souveraineté". Pour lui, comme pour 95 % des intellectuels, la souveraineté doit demeurer l’apanage des élus du peuple et non des citoyens.

     

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