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Ultimatum de la zone euro à la Grèce

La zone euro a lancé lundi 16 février un ultimatum à la Grèce pour accepter d’ici à vendredi l’extension de son programme de redressement, le ministre des Finances grec se disant lui malgré tout confiant sur la possibilité de trouver un accord sous 48 heures.

Le prochain rendez-vous est fixé à mardi matin, avec une réunion des ministres des finances de l’ensemble de l’Union européenne, prévue de longue date mais où la Grèce risque une nouvelle fois d’être au centre des discussions. « C’est le prochain rendez-vous », a confirmé une source européenne.

Il est « très clair que le prochain pas doit venir des autorités grecques (...) et au vu du calendrier, on peut utiliser cette semaine, mais c’est à peu près tout », a déclaré lors d’une conférence de presse le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, après l’interruption abrupte des négociations entre ministres des finances des États membres de la zone euro à Bruxelles.

Possible réunion exceptionnelle

Il a évoqué la possibilité d’une nouvelle réunion exceptionnelle des mêmes ministres vendredi. « À condition que les Grecs demandent une extension et présentent une requête valable », selon l’entourage de Jeroen Dijsselbloem. « Il n’y a pas d’alternative à la prolongation du programme », a renchéri le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici ajoutant « nous allons continuer le dialogue cette semaine ».

Le ministre grec, Yanis Varoufakis, s’est, lui, dit confiant sur la possibilité de trouver un accord. « Je n’ai aucun doute que dans les prochaines 48 heures, l’Europe va réussir à nous soumettre (un document) afin que nous commencions le vrai travail et mettions sur pied un nouveau contrat » pour la Grèce, a-t-il affirmé.

Côté allemand, il n’était pas question lundi soir de compromis si Athènes n’opérait pas un virage à 180 degrés par rapport aux promesses de campagne du nouveau gouvernement dominé par la gauche radicale.

« Les Grecs doivent écrire une lettre » où ils acceptent les conditions posées par la zone euro, et cette lettre devra être « vérifiée par les trois institutions », c’est à dire la Commission européenne, le FMI et la Banque centrale européenne, les créanciers internationaux de la Grèce, a-t-on indiqué de source diplomatique allemande.

Yanis Varoufakis a expliqué qu’il avait été prêt à signer un accord préparé par la Commission européenne reconnaissant la gravité de « la crise humanitaire » en Grèce et proposant « une extension de quatre mois de l’accord de prêt » avec ses créanciers.

« Impossible de signer ce document »

Cet accord, dont la Grèce aurait accepté qu’il soit assorti de « conditions », aurait permis de signer « un nouveau contrat » entre Athènes et la zone euro, a-t-il dit. En échange, le gouvernement grec était prêt à « ne pas appliquer pendant six mois son propre programme », à la seule condition « de ne pas se voir imposer de mesures créant de la récession », a indiqué Yanis Varoufakis. Parmi elles, une hausse de la TVA ou une baisse des retraites les plus faibles.

« Malheureusement, ce document a été remplacé » avant la réunion de l’Eurogroupe par un texte présenté par Jeroen Dijsselbloem, a-t-il accusé. « Il nous était impossible de signer ce document », proposant une « extension du programme en cours », a poursuivi le ministre.

« Absurde et inacceptable », a aussitôt réagi le gouvernement grec. Athènes avait déjà refusé une telle formulation mercredi, a rappelé Yanis Varoufakis. Le texte prévoyait certes une « certaine flexibilité » mais, selon le ministre, il s’agissait d’une promesse trop « nébuleuse ».

Ministre des Finances allemand « sceptique »

Pour les Européens, obtenir une extension de quelques mois du programme actuel, qui expire le 28 février, permettrait de garder la main sur les réformes dictées au pays en échange des prêts de quelque 240 milliards d’euros.

Faute d’un accord rapidement, la Grèce qui ne peut emprunter qu’à des taux prohibitifs sur les marchés et doit faire face à d’importantes échéances de remboursement dans les mois à venir, risque de se retrouver à court d’argent, avec le risque à terme d’une sortie de l’euro. Elle pourrait survivre financièrement jusqu’à l’été mais « avec des liquidités limitées », selon les analystes.

Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, d’emblée « sceptique » sur les chances d’un accord, avait dénoncé lundi l’attitude « irresponsable » d’Athènes.

La Grèce et la zone euro avaient multiplié les réunions préparatoires ces derniers jours. Des rencontres techniques ont eu lieu vendredi et samedi à Bruxelles pour identifier les possibles points de compromis.

 

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11 Commentaires

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  • #1121150
    Le 17 février 2015 à 11:48 par dixi
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Dans une zone à risque ,disent ils ,je pouf .Les Grecques risquent quoi ? se débarrasser de l’euro ? Se débarrasser de l’Europe ? se débarrasser de cette merde qui leur colle au cul depuis des années et qui le moment venu seront libérés et donnerons des idées à ceux qui veulent en partir.
    On voit vraiment l’empressement des Europhobes se lancer à corps perdus pour faire plier les Grecs,eh oui !!! la peur gronde !!!

     

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  • #1121194
    Le 17 février 2015 à 13:12 par Après l’euro
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Si la Grèce sort c’est l’engrenage et l’euro disparaît. D’après Jacques Sapir le retour au Franc du fait de la dévaluation notamment par rapport au Mark signifie pour la France une croissance de 5% pendant au moins 3 ans. Pour l’Allemagne en revanche c’est une récession et une déflation pendant 2 ans.

     

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  • #1121216
    Le 17 février 2015 à 13:41 par pmart
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Ultimatum, pour qui ?
    Si la zone Euro ne percevait aucune menace pour sa survie (a minima pour ses intérêts), elle aurait déjà mis un terme à toute négociation.

     

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  • #1121237
    Le 17 février 2015 à 14:17 par Cirque à qui ?
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Pour les grecs à mon avis c’est plié.
    C’est de la camomille.
    Sauf s’ils sortent de l’europe et s’allient avec les Russes.
    Faut pas rêver, tout ça et c’est mon opinion, ça s’agite, pour faire croire aux couillons d’électeurs, qu’on fait quelque chose,on joue au magnifique résistant, on montre qu’on se bat....
    On fait illusion !
    Tant que la Grèce reste dans la zone euro c’est du bourre mou !

     

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  • #1121297
    Le 17 février 2015 à 15:29 par Liberté
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Qu’ils ne se laisse pas faire les Grecs , quand je vois la tête de Sapin ,
    ce complice de l’exploitation Humaine , ils n’ont rien à attendre de gens
    comme cela , s’ils cèdent ils sont foutus , qu’ils sortent de L’Euro une
    bonne fois pour toute en faisant alliance avec tous les partis Nationaux
    qui veulent sortir de l’Euro , sinon ça ne marchera pas . Le FN parti
    politique Français les avait prévenus que sans sortir de l’Euro , ils
    ne pourraient rien faire , les voila au pied du mur , seul , ils sont foutus... !

    Mélenchon pourra allez le rencontrer à nouveau pour lui dire que son option de
    rester dans l’Euro était une erreur , mais la gauche n’est pas et ne sera jamais
    de bon conseil , puisque l’Euro-mondialisation est un choix de gauche .

    Quand je pense que Mélenchon s’est permis de chasser Dupont Aignan qui
    était venu soutenir la Grèce aux côtés des Euro septiques Grecs , ils auraient
    mieux fait de ne pas écouter ces imposteurs là , et de l’écouter lui , et
    maintenant , ils vont faire quoi..... ?

     

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  • #1121311
    Le 17 février 2015 à 15:47 par Al
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    L’Europe va céder... il ne faut pas oublier que tout ça n’est qu’une histoire de pognon... et du pognon ils en fabriquent par milliards...
    Il faut juste laisser aux communicants le temps de trouver comment faire pour que ça n’ait pas l’air d’une défaite... que ça ne donne pas des idées aux autres...

    Les riches ça n’aime pas perdre la face... enfin, ce qui leur semble être le cas... parce que sinon, tout le monde sait très bien de quoi il en retourne et plus personne n’a le moindre respect pour ces salop...ds...
    Mais ça n’empêche, dans le code des mafieux, il y a des manières de se vendre, de baisser son froc, de perdre la partie etc... Il faut toujours donner l’impression qu’on en sort vainqueur...
    Ils tueraient leur mère pour respecter ce code... les "sans foi ni loi"...

     

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  • #1121320
    Le 17 février 2015 à 15:56 par Le Den
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Les états unis d’Europe ne lâcheront pas la Grèce de sitôt, imaginez qu’elle se refasse une santé en quittant l’UE et le poison monétaire qu’est l’euro...c’est toute la stratégie mise en place par la FED pour dissuader les crabes pris au piège de s’enfuir qui tomberait en miette.

     

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  • #1121418
    Le 17 février 2015 à 17:38 par Appar ted
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Avez vous oublié que la politique n’est qu’un théatre de guignol, pour savoir se qui va se passer il faut directement voir avec les metteur en scenes de l’europe, les vrais patron de l’europe, les banquier internationnal, la CIA la Nasa, et eux ils veulent que la grèce reste sous controle de l’empire, donc elle restera...ou il y aura un scénario a l’ukrainienne avec une guerre civil...

    Vous pensez bien vu se qu’ils ont fait en Ukraine pour gagner un territoire de plus, alors pour garder leur interet, on peut assez facilement, sentir un coup d’etat d’européiste grec soutenu par des mercenaires occidentaux...la mode en se moment...

    Et c’est pas l’echec de l’ukraine actuellement qui va les faire changer de plans...ou les echecs de l’Irac, libie, syrie...afganistan, vietnam, le plan continu et continuera...

    En plus c’est un scénario plutot bon pour la 3ieme guerre mondial, deux pays attaqué au frontière de l’europe sa peut vite déraper...

     

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  • #1121927
    Le 17 février 2015 à 23:48 par hananasfranck
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    On ne peut tondre un oeuf !!!!

     

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  • #1122950
    Le 19 février 2015 à 02:05 par CaptainFreeman
    Ultimatum de la zone euro à la Grèce

    Pour ma part je ne vois qu’une seul solution : l’annulation de cette fausse dette qui n’est qu’une escroquerie des banquier !

     

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