La règle de la minorité à l’école : les Dys
26 décembre 2012 15:30, par la prof en questionsereine et ne pas stigmatiser un groupe vis-à-vis d’un autre.
Je trouve anormal cet état de fait qui avantage une catégorie d’apprenants par rapport aux autres, voilà tout. J’ai pu lire que je ne connaissais pas les Dys, je ne vais pas faire ici davantage état de mon parcours professionnel que de vous dire que chaque formation proposée sur les élèves en difficulté je l’ai suivie. C’est justement parce-que je connais le sujet que je me permets d’en parler. Je pousse même le vice à considérer les élèves précoces comme des élèves en difficulté. Au delà de mon expérience personnelle, il apparaît important de souligner que les professeurs en général ne sont pas ou mal formés aux élèves en grosse difficulté, dont les Dys. Doivent-ils l’être ? Qu’en est-il de l’illettrisme, de l’alphabétisation des élèves étrangers, et des élèves aux troubles de la personnalité …. ? Doit-on en faire des groupes au sein du groupe-classe ?
Il y a des besoins spécifiques qui ne peuvent être pris en charge par des professeurs non ou mal formés. On a donc besoin d’une pédagogie spécialisée qui n’a plus lieu (disparition des RASED entres autres) : on se débarrasse de tous ceux qui ont des besoins spécifiques dans l’enseignement général car on ne veut pas créer d’enseignement spécialisé pour faire face à leurs besoins. Entre l’ostracisation et le nivellement par le bas, il existe un juste milieu je suis d’accord avec vous. Et je me répète : le système ne souhaite pas le trouver, ce juste milieu. Car le problème des élèves en difficulté, comme j’ai pu le lire, c’est le problème d’abord d’un système capitaliste qui intervient à mauvais escient : au lieu de résoudre le problème de façon efficace avec une solution simple : baisser le ratio prof/ élève, on intervient avec des mesures qui n’en sont pas, on créé des AVS mal payés et mal formés, on s’adresse à une partie des élèves mais pas à tous, et plus récemment on fait des TICE (ordinateurs etc) une priorité, une solution, qui me semble aussi viable que le seul recours aux livres peut l’être en cours.
Cette inflation des Dys me semble donc une conséquence de ces pédagogies et autres mesures mises en oeuvres depuis 30 ou 40 ans qui soldent l’ échec programmé de l’Education Nationale. Il ne s’agit plus de former des esprits critiques mais de futurs consommateurs écervelés. Il s’agit aussi de former les esprits à accepter le communautarisme comme allant de soi, au détriment de la nation.