La permaculture est économiquement viable
1er septembre 2016 21:06, par RahanPartie1
Au risque de me faire des ennemis, je vais exposer ici des arguments contradictoires à l’étude menée par l’INRA sur le Bec Helloin qui n’est pas pour moi (qui suis en voie de m’installer en maraichage bio) le nouvel El Dorado.
La surface d’étude : l’étude porte sur 1000m² qui comprennent 421m² de serre tunnels. La productivité sous serre est plus forte qu’en plein champ. De plus les 1000m² sont la surface cultivé, elle ne prend pas en comptes les inter-planches, passe pieds et autres allées. On peut facilement arriver à 2000m² si on prend en compte ces surfaces.
La répartition des cultures sur la ferme et sur la parcelle d’étude : ça reprend un peu l’argument précédent sur le fait que la parcelle d’étude possède 421m² de serre dans lesquelles on trouve les légumes à plus forte valeurs ajoutée il faut voir ce qui est produit sur le reste de la ferme, si il y a de l’achat revente etc ...
La commercialisation : vendre des aromates, des mini légumes voire même des fanes de navet à un restaurant gastronomiques ça rapporte bien c’est sûr (peu de temps de travail, forte valorisation du produit) Mais je ne suis pas persuader que si on va voir du coté des maraichers qui n’ont que des marchés et/ou des AMAPcomme débouchés de vente, ce soit aussi rentable. (je crois que pour le Bec Helloin, c’est 50%restos et 50% AMAP)
De plus, la parcelle étudiée rapporte 37 000€ en moyenne sur les 80 000€ de Chiffre d’Affaire(CA) total. On est sur un rapport 50% du CA sur 1/3 de la totalité des surfaces cultivées. Cela est pour moi un biais non négligeable dans la présentation de cette étude.
Les temps de travaux : là c’est un peu flou, je ne sais pas qui sont compté (les 2 exploitants ?, les 2 salariés permanents ? les stagiaires en formation ? (qui eux payent pour travailler !)les stagiaires autres (formation type BPREA). Les 1400h/an ne comptabilise pas les 700h/an lié au hors champs (administratif, commercialisation, planification des cultures et des semaines... soit 13h30/semaine) et je trouve cela sous-estimés.
La fertilisation des sols : avant de mettre en culture un parcelle, les exploitants préconisent 1000T/ha de fumier ce qui représente entre 2000 et 8000 unité d’azote(u N) suivant la nature du fumier (dans le cahier des charge AB, limite=170 u N d’origine animale /ha...)
Les "couches chaudes" : fumier de cheval sur 40-50cm x 700kg/m3 x 8u N/tonnes= 28 000kg d’azote /ha !!