L’Heure la plus sombre n°47 – Émission du 26 septembre 2016
27 septembre 2016 02:55, par GillesUne bonne introduction à l´oeuvre d´un grand écrivain du siècle passé, du plus grand écrivain du XXè siècle, du plus grand écrivain francais ? Avec la mise au point nécessaire de l´unite de l´homme, pas du dédoublement de la personnalité, Dora Maar et tout le tintouin. Comme il est de bon ton de nous le faire croire, première étape avant la mise au cachot de Céline. Au profit de Duras, Annie Ernault et Colette.
Anecdote, très, savoureuse à ce sujet. Durant mes humanités, au siècle passé, la Sorbonne recevait George Steiner, en Février 1998 il me semble, Docteur honoris causa de la moitié des universités du monde, spécialiste de tout, et d´à peu près rien aussi, qui parlait justement de Rebatet et Céline. Pour des conférences spéciales.Tout revenait à la shoah à la fin, même le Bérénice de Racine. Sur Céline, il proposait, devant l´impossibilité de démeler le bon du méchant, d´attendre avant de le relire, un jour futur indeterminé, pour pouvoir réellement juger.
Moi étudiant, donc ignorant et puceau de la vie ; fasciné devant la faconde du bonhomme, je me disais que c´était brillant ce qu´il disait. Voilà ce qu´on apprenait, et qu´on doit toujours apprendre dans l´antre du savoir de la France. Une fabrique de cons cultivés. Avec Voltaire en Deug, Malraux en Licence et Duras à l´agrèg, plein de merde dans la tête pour la carrière.
J´ai même acheté la moitié des oeuvres de Steiner, de son propre avis, assez mauvaises. Enfin voilà la jeunesse... on est pas tous Rimbaud.
Évidemment, l´instinct comme dirait Francis Cousin, fit que je n´arrêtais pas de lire le Voyage, certains passages atteignant des auteurs, hauteurs pardon, pour moi jamais vue nulle part, celui sur le sergent Alcide et surtout l´adieu à Molly sont probablement indépassables.
Céline est un marqueur parfait des carottes qui sont cuites. Le jour où on pourra y toucher, c´est que ca sera vraiment fini, rapado, terminé.