Des tags appelant au meurtre de policiers à la Sorbonne
13 octobre 2016 08:09, par caroleTaguer, c’est comme uriner sur un mur.
On y dépose ses petits excréments dans le but d’empuantir et enlaidir le voisinage, et d’exister par l’odeur quand on n’existe pas autrement.
C’est mépriser le travail, se poser en maître-chiard (il faut nettoyer derrière), mépriser le lieu, l’architecture et les passants. Acceptable ou inévitable, quand c’est politique, dans une dictature classique où le tagueur risque mort, torture et prison, c’est un geste anti-peuple (antipatriotique) dans une satrapie théocratique hypocrite comme la nôtre, qui encourage ou même rémunère le barbouillage et la salissure coûteux à réparer des murs de la ville.
En Allemagne, par extension, impossibles à ignorer, dominant le paysage, on a pu voir soudain des têtes géantes de type soviétique, vieilles et moches, représentant des faux rebelles, "orner" les murs aveugles. Elles étaient payées par le gouvernement, qui prétend que c’est de l’art, de l’humour dada. Encore y a-t-il une technique authentique derrière.
A Berlin, capitale du graf-tag, on est consterné en déambulant, par tant de crachats sur la ville et sa population. Même si quelques Européens authentiques essaient d’en faire quelque chose de gai (joyeux), pour changer.
A Paris, de beaux murs de pierre sont souillés, et aussi des locaux techniques SNCF, des wagons neufs. J’ai pris le train qui relie Versailles à Paris l’autre soir. La SNCF s’est fatiguée, pour les touristes, à le décorer intérieurement en s’inspirant du château de Versailles. L’extérieur salement tagué rappelait que la France est représentée internationalement par... mister bredouille.