Un de mes grands pères était au chemin des Dames. Jusqu’à sa mort, je ne l’ai jamais entendu évoquer la guerre 14/18, sauf qu’il était revenu gazé avec des difficultés respiratoires qui le fatiguaient énormément. Il ne nous parlait jamais de la guerre où son frère était mort parce que nous étions petits, il ne voulait pas nous traumatiser et qu’il n’avait fait que son devoir comme les copains. Il avait pourtant vécu l’enfer pendant 4 ans. On est loin du " devoir de mémoire obligatoire", de l’exploitation de la souffrance et de la diarrhée verbale sur la seconde, mises en scène par des merdias et une industrie du cinéma complaisants.