Quel mépris de l’occidental dans cette comparaison avec l’Inde.
Une question se pose : comment des millions d’indiens vivent en Inde avec même pas les 400 euros de l’informaticien grec en fin de droits, et ce, depuis des lustres ? Mais, après tout, ce ne sont que des Indiens, donc forcément pauvres, et qui le méritent.
Dans son manque de spiritualité, l’occidental ne comprend même que la Pauvreté est la seule chance de rachat de l’humanité. Faire du manque vertu, voilà le secret que la Providence fera découvrir à l’occident : tomber au niveau de l’Indien, de l’Africain, pour découvrir que la matière n’existe pas.
Et ces Grecs qui, tout d’un coup, à la faveur de l’austérité, découvrent la solidarité entre les générations (partager le même toit avec ses parents), qui, émigrés dans d’autres pays, vont découvrir la condition d’immigrés (vu le mépris que les autres européens leur témoignent déjà). Tout ceci pourrait presque faire figure de bienfaits.
Comme disent les bouddhistes : la souffrance fait mal, mais elle n’est pas un mal. C’est par la souffrance qu’on accède à toute la dimension du monde. Jusqu’à un certain point la pauvreté est un cadeau du ciel, sinon tous ces milliards d’Indiens se seraient déjà suicidés. Or, même avec moins de 400€, on les voient sourire, procréer, se battrent avec la philosophie du bonheur.
Ce n’est pas un hasard si ce sont les Grecs, fondateurs de la civilisation européenne, qui prennent les premiers le chemin de l’exil. C’est un dessein du Ciel qui s’accomplira inexorablement, car on expie toujours ces péchés.
Sur ce, je n’ai rien contre les Grecs, bien au contraire, je voue une sincère admiration à leur religion antique qui, a bien des égards, ressemble à l’hindouisme, sauf que l’Indien, lui, vénèrent toujours ses Dieux jusqu’à aujourd’hui, quelles que soient ses conditions de vie, tandis que l’Héllène les a voués à l’oubli...
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