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Biopic sur Gisèle Halimi : Serge Halimi ne veut pas de Charlotte Gainsbourg dans le rôle

Parfois, au milieu des bruits de bottes à Berlin-Londres-Paris, qui veulent envahir la Russie (mais sans nous), on entend une petite musique agréable. Cette musique, aujourd’hui, c’est le fils Halimi, le patron du Monde diplo, qui refuse que le rôle de sa mère dans le biopic consacré à la célèbre avocate soit confié à la triste Charlotte Gainsbourg.

Maria Zakharova a prédit le déclenchement imminent de la Troisième Guerre mondiale, si les rapports des médias hongrois sur les plans de Kiev d’organiser une opération sous faux drapeau en Roumanie et en Pologne se confirment...

 

Première réaction : le patron du Diplo fait face à un dilemme people, ce qui ne lui ressemble pas. Le Diplo, c’est ce qui se fait de mieux en presse mainstream, et on peut vous dire qu’on lit tout... ce qui ne tombe pas des mains. Globalement, il reste Le Monde, Le Figaro, le Diplo donc, une fois par mois Libé, une fois par an Le Parisien, et une fois tous les trois ans Le Canard enchaîné. Le reste, on peut oublier.
Ah, il y a la presse magazine, mais c’est quasiment le même titre sous quatre ou cinq appellations différentes : L’Express, Le Point, Marianne, L’Obs. Donc un seul suffit. Sur les marges, il reste Rivarol, pas en vente partout ; et en presse d’extrême gauche, il n’y a plus rien. Les gauchistes sont par définition jeunes et pauvres, donc leur presse spécialisée n’est pas viable.

Retour au sujet : Halimi Jr met donc son grain de sel pour éviter que la déprimée-déprimante numéro 1 du cinéma français n’incarne Gisèle, qui était quand même une battante. On peut lui reprocher sa trahison nationale avec le FLN, sa défense du combat des femmes (on voit le résultat aujourd’hui, toutes sur Tinder), comme si les Françaises étaient des victimes. Les Afghanes, on veut bien, mais les Françaises… Y a pas femme plus libre et plus chiante à la fois au monde ! Et on vous parle d’expérience, puisqu’on en a connu deux !

Dès le casting du film connu, Serge a sauté au plafond, et envoyé un scud à Blast. En voici le morceau le plus saignant.

La signature par Charlotte Gainsbourg, avec Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Dominique Reynié, etc., d’une « lettre ouverte » s’opposant à la reconnaissance de la Palestine par la France et assimilant cette décision à « une capitulation morale face au terrorisme » fait donc resurgir par contraste tout un chapitre de la vie de Gisèle Halimi.

Car elle aurait lu cette tribune collective avec dégoût. Elle ne dit rien des crimes de guerre israéliens pourtant qualifiés de génocide par nombre d’organisations internationales. Charlotte Gainsbourg vient ainsi, sans l’avoir voulu, de rappeler tout un pan trop peu connu de la vie militante de Gisèle Halimi, du Tribunal Russell sur la Palestine à sa défense de Marwan Barghouti. Et notamment sa solidarité constante avec Gaza, à un moment où déjà, écrivait-elle à L’Humanité en juillet 2014, « un peuple aux mains nues est en train de se faire massacrer. L’histoire jugera, mais n’effacera pas le saccage. » Ce fut l’une de ses dernières prises de position publiques.

Le jour où le film sur le procès de Bobigny sortira, Charlotte Gainsbourg sera peut-être interrogée sur la différence fondamentale entre le personnage qu’elle interprète et ses propres convictions qui la rangent dans le camp, peu honorable, des avocats inconditionnels d’Israël. L’opération qu’elle escomptait en incarnant Gisèle Halimi à l’écran se retournera alors contre elle.

 

Preuve que la fille Gainsbourg, qui se prend pour une artiste intello, est soit sotte, soit tordue. Mais quand on est la fille de Gainsbourg, on a des circonstances atténuantes, vous voyez ce qu’on veut dire. Ceci étant dit, quand on a chanté enfant Lemon Incest, on peut aussi avoir le droit de réfléchir à 54 balais passés, c’est pas interdit.

Ruth Elkrief : « La merveilleuse Charlotte Gainsbourg »

 

Personnellement, on voit mieux Rima Hassan dans le rôle de Gisèle, c’est beaucoup plus raccord sur les femmes, la Palestine, et aussi, sans faire offense au physique de Charlotte, la beauté. Mais c’est pas sûr que ça passe dans le milieu très fermé de la Familia Grande du cinéma...

 

Archive : quand Gisèle éclate l’escroc (à l’antisémitisme) Enrico

 

Les malheurs de Charlotte