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Brazil ou Brizraël ?

Le cinéma de fiction peut-il nous éclairer sur la vie réelle, et notamment sur l’actualité récente...et, tout particulièrement, sur les événements en cours au Proche-Orient ? Le septième art peut-il nous fournir quelques pistes de réflexion sur le rôle historique, explicite ou implicite, joué par les uns ou les autres ? Les films renferment-ils des informations indicibles, que seuls les images et les sons peuvent nous révéler ?

 

Pour tenter de traiter une telle problématique, attardons-nous (sans faire d’amalgames, évidemment) sur l’une des plus importantes figures du cinéma de ces cinquante dernières années.

Il était une fois... Arnon Milchan.

Né à Rehovot en Palestine sous mandat britannique, il fait fructifier l’affaire de son père mort brutalement, propulsant la société d’engrais paternelle en acteur important du secteur chimique.

Fortune faite, c’est dans le cinéma que Milchan se fait plus particulièrement connaître, mais avant d’aller sur ce terrain, voici un bref passage en revue des états de service d’Arnon, hors show-business.

Depuis la seconde moitié des années 2010, il est soupçonné d’avoir versé de nombreux pots de vin à son grand ami Benyamin Netanyahou, notamment pour de petits arrangements avec le fisc israélien, mais aussi pour le projet de fusion de deux chaînes de télévision à son profit [1].

Milchan, c’est aussi une implication au sein des services secrets de l’État hébreu et dans le trafic d’armes au bénéfice de ce même État. Shimon Peres en personne le recrute à partir des années 60, utilisant les réseaux étrangers d’Arnon, et notamment américains, pour faire de lui un sayan [2] chargé de collecter des informations techniques pour le programme nucléaire militaire d’Israël, au sein de l’unité nommée Lakam [3].

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

À la fin des années 70, Milchan se lance dans la production cinématographique, entamant une longue carrière qui le fait passer de la discrétion de l’espionnage à la lumière des projecteurs.

Dès 1978, il produit La Grande Menace (titre original : The Medusa Touch). L’histoire d’un flic intègre joué par Lino Ventura (la virilité pétrie de valeurs et la rectitude ne pouvant être incarnées au cinéma que par le lutteur parmesan), aidé par une psychiatre (jouée par la ravissante Lee Remick) essayant de reconstituer le puzzle du passé d’un dingo interprété par Richard Burton. Au cours de son enquête, le flic comprend que le dingo a la haine du genre humain, à commencer par ses parents. Depuis son enfance, ce psychopathe s’acharne à liquider tout le monde lors d’épisodes de transe sacrificielle guidés par une misanthropie vengeresse. Grâce à ses pouvoirs télékinétiques, il fait s’effondrer la cathédrale de Westminster lors d’une cérémonie en présence de la reine, sabote à distance une mission spatiale et provoque un nouveau Tchernobyl dans une centrale nucléaire britannique. Il projette également un avion de ligne sur un gratte-ciel. Si ce dernier élément scénaristique vous rappelle un événement historique de ces vingt-cinq dernières années, c’est tout à fait normal.

 

La scène du crash dans la tour :

 

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

La Grande Menace est l’adaptation d’un roman de l’écrivain britannique Peter Van Greenaway.

Il écrit The Medusa Touch en 1974, et il récidive dans la fiction curieusement prospective avec son roman Take the War to Washington paru l’année suivante. L’histoire, en bref : des vétérans, mécontents que l’armée américaine se désengage progressivement du Vietnam, détournent un porte-avion, lui font remonter le fleuve Hudson, et dégomment tout sur leur passage : la statue de la Liberté, le gratte-ciel de la Pan Am (désormais nommé Metlife Building). Puis ils se rendent à Washington où ils prennent d’assaut la Maison-Blanche. Pour finir, il font crasher un avion sur le Pentagone.

Si ce dernier élément narratif vous rappelle un événement historique de ces vingt-cinq dernières années, y compris un mirage jamais capturé par aucune caméra de surveillance, c’est tout à fait normal.

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

Peter Van Greenaway, un écrivain à succès d’édition, mais dont la biographie fantomatique interroge [4]. Son seul patronyme surprend, associant la particule néerlandaise « Van » au nom « Greenaway », très britannique. Depuis Oliver Cromwell et le lobbying de Manasse ben Israël, une communauté importante s’était installée en Angleterre, en provenance des Pays-Bas. Faut-il y voir une explication à cette extravagance patronymique ?

Plus sérieusement, on sait que Van Greenaway s’est marié en 1949 avec une certaine Ursula A. I. Mond. Après quelques recoupements généalogiques, dont certains, par la branche maternelle, confirment l’ascendance d’Ursula bien qu’elle soit alternativement effacée au profit de son frère jumeau Rupert (et inversement), on comprend qu’elle est la fille de Philip Mond (Schweich-Mond), lui-même fils d’Emile Mond, cousin germain d’Alfred Moritz Mond, 1st Baron Melchett, ardent sioniste et généreux donateur pour la cagnotte de Vladimir Jabotinsky, inspirateur de l’Irgoun, organisation armée d’extrême-droite sioniste créée en 1931, qualifiée de terroriste par les service britanniques de l’époque, et prônant la création du Grand Israël.

 

Le grand bordel généalogique d’Ursula Mond-Van Greenaway (cliquez pour agrandir l’image) :

 

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

À partir de La Grande Menace, Milchan s’installe comme acteur incontournable du paysage cinématographique mondial.

Après un Scorsese (La Valse des Pantins), il produit un film sur la pègre juive avec Il était une fois en Amérique, dernier long-métrage de Sergio Leone. Puis le thriller Man on Fire, du franco-israélien Élie Chouraqui, désormais habitué des plateaux télé (notamment ceux détenus par Patrick Drahi : BFM et i24NEWS), et en guerre totale contre Pascal Obispo pour une bête histoire de paternité concernant leur soupe musicale commune, Les Dix Commandements.

Suivent quelques comédies (La Guerre des Rose, Pretty Woman).

Vient enfin JFK d’Oliver Stone, qui, inspiré par l’enquête de Jim Garrison, tente confusément de nous faire avaler la version « inside job » du complot contre John Kennedy, en mouillant de manière brouillonne le FBI, le complexe militaro-industriel et la CIA. Version aujourd’hui qualifiable d’assez faiblarde, et que Laurent Guyenot [5] démonte largement, montrant que ce film, avec quelques livres publiés dans le même esprit, avait servi à masquer les véritables enjeux de l’affaire Kennedy, qui nous rapprochent certainement plus de Tel-Aviv que de Washington.

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

Milchan produit souvent des films mettant en avant le déchaînement d’ultra-violence, de manière ambiguë car avec complaisance, à renfort de circonstances atténuantes, à travers des personnages intelligents et sympathiques.

Dans Chute libre, où Michael Douglas, dans la peau de l’aliéné du monde moderne, pète un plomb pour une formule petit-déjeuner dans un substitut de McDo, puis poursuit sa destinée suicidaire en une cavale punitive, n’oubliant pas au passage de refroidir un néo-nazi qui l’avait pourtant aidé à fuir la police (au cinéma, on est rarement récompensé, quand on est néo-nazi).

Ou dans Tueurs nés, d’Oliver Stone encore, road movie homicide où un couple de marginaux décide de venger sa jeunesse malheureuse et de débrider ses instincts en butant quiconque se trouve sur son chemin. Une sorte de Bonnie and Clyde punk, et, surtout, sans cause sérieuse, comme la rébellion de James Dean dans La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause, en version originale), car, contrairement au duo du gang Barrow, il ne sont même pas accros aux hold-up.

Ou encore le très complexe et fascinant Fight Club, que quelques lignes d’un article ne suffiraient pas à décrypter : film funambule entre la réalité et le rêve, qui dresse le portrait d’une autre victime mâle de l’aliénation du monde moderne souhaitant masochistement s’enivrer de sensations vitalistes au sein d’un club secret où les membres s’échangent des gros bourre-pifs qui font roter du sang.

Milchan s’illustre aussi dans quelques bons polars (Heat, L.A. Confidential).

Plus récemment, l’ancien agent des services secrets israéliens et grand ami de Netanyahou produit The Revenant, l’âpre fresque des grands espaces américains, avec Leonardo Di Caprio en trappeur, aux prises avec un grizzli et un gros con de raciste campé par Tom Hardy qui sait facilement jouer les bourrins à sale gueule. Le film offre une scène captivante dans une église en ruine avec la présence furtive d’un agneau noir, moment sémiotiquement stimulant qui inspirera certainement à nos lecteurs d’E&R une minutieuse exégèse.

Avant l’assez antiraciste The Revenant, Milchan finance le très antiraciste Twelve Years a Slave, énième célébration mémorielle de la cause noire, et énième fardeau accusatoire de la question Blanche, où le Blanc, à Hollywood, et comme partout dans ses dominions wokisés du cinoche occidental, est le bourreau, le salaud génocidaire en puissance, en plus d’être un père indigne et un mari violent.

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

Voilà en gros pour la filmographie d’Arnon.

Il manque cependant un film, et pas des moindres : Brazil, sorti en 1985 et réalisé par Terry Gilliam, ex-Monty Python.

Pour ce film, Gilliam puise son inspiration dans de multiples œuvres, allant de Franz Kafka (Le Procès et Le Château, pour ses thématiques du cauchemar bureaucratique et du règne par l’absurdité, comme instrument de l’arbitraire) au cinéma expressionniste allemand (Fritz Lang en tête, avec son Metropolis) en passant par Federico Fellini et son Huit et demi (pour le thème du rêve comme échappatoire à une réalité aliénante). À tout cela s’ajoute l’écrivain américain Ambrose Bierce et sa nouvelle intitulée An Occurrence at Owl Creek Bridge, pour son idée de perméabilité entre réalité et fiction à un moment fatidique. Incidemment, pour l’anecdote, et pour montrer que la France a su jadis se distinguer autrement qu’avec Les Tuche, cette nouvelle est adaptée en 1961 sur grand écran par un français, Robert Enrico, sous le titre La Rivière Hibou, primé d’une Palme d’Or cannoise et d’un Oscar dans la catégorie des courts-métrages, avec les Cévennes pour décors naturels de cette histoire censée se passer pendant la Guerre de Sécession aux U.S..

1984 de George Orwell est aussi une source d’inspiration pour les scénaristes de Brazil. Le film montre une société sous le joug d’une politique oppressive avec pour instrument de sa tyrannie l’emploi d’une surveillance de masse. Il reprend aussi l’idée d’une menace sécuritaire permanente et opportune pour la gouvernance. Le ministère de l’Information où travaille Sam Lowry, imaginé par Gilliam et joué par Jonathan Pryce, rappelle le Ministère de la Vérité où travaille Winston Smith, le personnage créé par Orwell. Tout comme peuvent être vaguement comparés les deux duos d’amoureux dissidents, entre, d’un côté, Winston et Julia, et, de l’autre, Sam et Jill, interprétée par Kim Greist. Quant à Jack Lint, joué par un autre ex-Monty Python, Michael Palin, il pourrait rappeler, de loin, par son côté « faux ami », le fourbe O’Brien.

Tout cela peut donner l’illusion de beaucoup de points communs avec 1984, mais il faut justement insister sur le mot « illusion », car Brazil aseptise le propos d’Orwell de la même manière que JFK d’Oliver Stone émascule toute analyse sérieuse sur l’affaire Kennedy. Gilliam n’approfondit en rien les mécanismes de domination brillamment énoncés par George dans son œuvre maîtresse. Brazil ne dévoile que l’écume des choses, sur le ton de la satire mêlée d’éléments burlesques.

Cependant, un détail du film réclame une observation plus attentive.

Comme évoqué juste avant, Brazil aborde un peu la question de la menace terroriste perpétuelle, avec, à plusieurs reprises dans le film, des attentats commis par (ou mis sur le dos de) l’opposition au pouvoir. Aux alentours de la vingt-deuxième minute, lorsque Sam déjeune avec sa mère et les amies de cette dernière, un élément sonore subtil doit retenir notre attention. Une déflagration vient souffler une partie du restaurant, mettant l’établissement à feu et à sang. À ce moment-là, à l’instar de l’orchestre du Titanic qui continua à jouer pendant que le paquebot coulait, les musiciens de l’orchestre du restaurant sortent de leur stupeur et reprennent instantanément le contrôle sur leurs émotions. La violoncelliste fait un signe à ses partenaires pour démarrer un nouveau morceau. Ainsi, chacun s’exécute, et voilà le résultat :

 

Brazil, scène du restaurant :

 

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

Néanmoins, oui, vous avez bien entendu : la musique que joue l’orchestre du restaurant est bien Hava Nagila, cette chanson folklorique, quasiment hissée au rang d’hymne patriotique, dont les paroles ont été écrites pour fêter la victoire britannique sur l’Empire Ottoman en Palestine et honorer son corollaire juridique pro-sioniste, la Déclaration Balfour, autorisant les juifs à y créer un foyer national. La chanson, répétant à plusieurs reprises « réjouissons-nous » en hébreu, s’inspire d’un passage du livre des Psaumes du Tanakh.

Récapitulons : un producteur de cinéma, ancien agent des services secrets israéliens, dont le premier grand film montre une scène où un avion s’encastre dans une tour, et qui, accessoirement, a contribué à noyer le poisson sur l’assassinat de JFK, produit un film montrant une série d’attentats, l’un d’eux étant soudainement sonorisé par une musique à connotation radicalement sioniste.

Mais pas d’amalgame, tout ceci n’a aucun rapport avec le sens éventuel à donner à ce présent texte...

Pourquoi le choix d’une telle musique, d’ailleurs ? Parce que, oui, pas d’amalgame, pas d’amalgame, d’accord, on a compris ! Mais les Français, et, en premier lieu, les lecteurs d’E&R, veulent savoir !

Personne ne pourra croire que cette musique a été choisie par hasard. Pourrait-on se contenter de l’explication selon laquelle la production de Brazil cherchait simplement une musique gaie, entraînante, pour créer un contraste entre l’horreur de la scène et l’ambiance comique générée par une telle musique festive ? Vraiment ? Ils n’avaient que cette musique- là sous la main pour créer leur gag, sur une scène d’attentat ?

Foin d’arguties, comme s’écriait de sa langue subtile le talentueux Philippe Séguin dans son mémorable discours du 5 mai 1992 contre l’Europe de Maastricht ! Car la vraie question se pose comme suit : en définitive, avec ce choix de Hava Nagila, a-t-on affaire à un message kabbalistique un poil sadique de Milchan (dans le style du criminel laissant sa carte de visite sur les lieux de ses méfaits, pensant, sûr de lui-même, qu’il ne serait jamais pris) ? Ou à une pichenette cryptique un peu ironique de Gilliam (peut-être à destination de son producteur, voire à l’attention d’une communauté tout entière) ?

Quoi qu’il en soit, rappelons une nouvelle fois le crédo à suivre : s’il vous plaît, pas d’amalgame.

C.G. Sandoval

 

Du même auteur, sur E&R :

 






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29 Commentaires

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  • #3267255
    Le 23 octobre 2023 à 03:56 par Rimkus
    Brazil ou Brizraël ?

    Voilà ce qu’on aurait dû voir le 11 septembre, un avion qui ne rentre pas dans un building comme dans du beurre !!!!

     

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  • #3267271
    Le 23 octobre 2023 à 05:03 par Emynona
    Brazil ou Brizraël ?

    Existe t’il un lien entre Sir Robert Mond et la Ursula de l’ article ?

     

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    • #3268490
      Le Octobre 2023 à 12:39 par CGSandoval
      Brazil ou Brizraël ?

      Oui, Roberd Mond est fils de Ludwig Mond, également papa d’Alfred Mond, dont l’œuvre "philanthropique" communautairement bien ciblée est évoquée dans l’article. Robert et Alfred sont les cousins du grand-père d’Ursula.

       
  • #3267277
    Le 23 octobre 2023 à 05:32 par Ballroom Blitz
    Brazil ou Brizraël ?

    Le cinéma est un facteur d’acceptation.
    Il nous prépare.
    Il prépare le terrain pour éviter la désapprobation.
    Ainsi il y a sidération.
    L’esprit ne peut pas comprendre que la réalité dépasse la fiction.
    Depuis des décennies Hollywood prépare le terrain de notre cerveau au choc de civilisation.
    En présentant le musulman comme l’ennemi du monde.
    Rappelez-vous
    Retour vers le futur..les terroristes sont arabes.
    Comme dans true lies avec Schwarzenegger ou Homeland la série ..et tant d’autres..
    Rambo nous prépare à une guerre du gentil américain contre le méchant musulman...
    Et pareil pour le transhumanisme.
    Terminator. ..Robocop... Blade runner.. ou la série l’homme qui valait 3 milliards (Steeve Austin).
    Pareil pour la pandémie, les virus, etc...
    Alerte ! avec Dustin Hoffman ou
    Virus de John Bruno ou l’armée des 12 singes ou Résident Evil..
    Pareil sur la violence des gangs des banlieues, des émeutes...
    NWA, Boyz n the Hood, New Jack City, La cité des dieux, les guerriers de la nuit...
    Ou sur la pédophilie idem.
    Noce blanche avec Vanessa Paradis et Bruno Crémer
    Ou seul contre tous avec Philippe Nahon ou Lolita ou Volver de Almodovar ou un moment d’égarement avec Jean Pierre Marielle et Victor Lanoux ...
    Sur la téléréalité
    En direct sur Ed TV...
    Et sur tous les sujets le cinéma nous prépare au pire !
    Soleil Vert, Le fils de l’homme, Minority Report, Independence Day, A.I. Intelligence artificielle ,Replicas, Le Jour d’après, Invasion Los Angeles, Chute libre, The Game, Trueman Show,
    The Manchurian Candidate, Le complot....

     

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    • #3267337
      Le Octobre 2023 à 09:32 par NSX
      Brazil ou Brizraël ?

      Pour chaque film US anti-musulman que tu citera je pourrai t’en citer 10 qui sont ouvertement anti-russes ou anti-allemands. D’ailleurs le méchant hollywoodien standard est très souvent blond aux yeux bleus, puis s’il a un accent d’Europe centrale ou de l’est c’est encore mieux
      Pour l’anticipation et la dystopie, je pense que les réalisateurs avaient vraiment l’intention de nous avertir pour éviter la catastrophe sauf que ces films (et les livres dont ils sont inspirés) sont actuellement pris très au sérieux par les pourris de ce monde qui considèrent qu’un subtil mélange de 1984, Soleil Vert et Rollerball est un modèle de société idéal pour élever le bétail.

       
    • #3267341
      Le Octobre 2023 à 09:36 par Louise
      Brazil ou Brizraël ?

      M’enfin ce sont 50 films qui marquent,
      pour 50.000 qui sont sortis.

      De plus il y a une demande du public pour ces films d’anticipation
      ou dystopiques...
      Ne parlons même pas des romans de S.F qui sont souvent
      bien plus durs que le cinéma... (et dont le cinéma s’est toujours inspiré).
      On n’a jamais forcé personne à lire un livre !

      J’ai du mal à croire au complot intégral .
      C’est dans l’air du temps, c’est tout.
      Si on regarde Metropolis, (1927 !!) on peut dire que déja tout y est !
      (Si l’ on passe sur quelques faiblesses du scénario)
      Ca a un siècle d’avance ...

      Même techniquement, visuellement, c’est quelquechose.
      Il est quand même difficile de trancher quels films sont à l’origine
      de l’inconscient collectif, et quels films en sont le produit.

       
    • #3267414
      Le Octobre 2023 à 11:52 par Frank Thorn
      Brazil ou Brizraël ?

      En complément, les années 70 ont vu passer des films plus sérieux que l’exorciste, du type holocauste 2000 ou la malédiction.
      Bien souvent, on y évoquait la menace de l antichrist
      Aujourd’hui, il n’y a plus ces films sur ce thème réellement flippant, encore de nos jours.
      Sans doute parce que l’antichrist n’ est plus d’actualité. Même si il y aurait à redire quand on se met à creuser le sujet

       
    • #3267725
      Le Octobre 2023 à 00:56 par Club Dorothée
      Brazil ou Brizraël ?

      @NSX
      Oui le musulman, le nazi, le coco, et même le curé sont souvent montré comme des salopards.
      Hollywood est un outil de domination.
      Et aujourd’hui que plus personne ne va au cinéma, il y a Netflix.
      Marc Randolph, le fondateur de Netflix, est l’arrière-petit-neveu de Sigmund Freud, le fondateur de la psychanalyse, et le petit-neuveu d’Edward Bernays considéré comme le père de la propagande politique et d’entreprise.
      Donc oui il y a un projet de masse.
      Catholicisme, islam, famille, tradition, nation, identité, genre, sont a détruire.
      Sexualité est a corrompre.
      Et l’enfance est a psychiatriser, souiller, salir, avilir...

       
    • #3268213
      Le Octobre 2023 à 03:39 par Mathieu Glavio
      Brazil ou Brizraël ?

      @Louise
      Si on veut te faire bouffer de la merde, on va pas te le présenter sous la forme d’un étron marron oblongue qui sent les toilettes de Gare du Nord
      On va te le mouler en forme de madeleine ou de choux pâtissier, saupoudrée de sucre glace, avec une pointe de chantilly dessus, parfumée aux amendes grillées, enrobée de caramel et de paillettes de fruits confits... mais ça restera une merde quand même !
      Et bien l’industrie musicale, cinématographique, alimentaire, pharmacologique font exactement pareil et le consommateur, redemande lui-même a bouffer de la merde, devant du divertissement de merde, avant d’aller se coucher en prenant son somnifère de merde .
      Macdonald, Nestlé, Hollywood, Netflix, Sanofi et Pfizer , marchent main dans la main.
      Pour pourrir ton âme, ta tête et ton corps

       
    • #3268701
      Le Octobre 2023 à 03:24 par Ventilateur de blablabla
      Brazil ou Brizraël ?

      Sans parler de l’injection au métissage.
      Et a l’américanisation.
      Et a l’éthnomasochisme.

       
  • #3267360
    Le 23 octobre 2023 à 10:00 par milesdavis
    Brazil ou Brizraël ?

    Un petit détail important, Sidney Sheinberg (PDG d’Universal Pictures) ne voulait plus sortir le film "Brazil". Gilliam a du se battre, il y a tout un documentaire la dessus. Quand on voit d’où vient Gilliam, les Monty Python, je n’ai aucun doute sur lui. Ridley Scott par contre fait souvent dans le sionisme grave, "Gods & Kings" par exemple, est carrément du négationnisme de l’Histoire de l’Egypte, de la pure propagande sur la création de l’état d’Israël. Ridley Scott, à part Alien 1, c’est du 100% Hollywood, comme "un journaliste pas au chômage". Terry Gilliam, c’est du cinéma.

     

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  • #3267365
    Le 23 octobre 2023 à 10:10 par Scalpel
    Brazil ou Brizraël ?

    Un délice de fin gourmet, cet article.
    L’équilibre parfait entre le fond, copieux, et la forme, exquise.
    Avec cette entêtante touche d’ironie en filigrane...De la haute volée digne des meilleures productions de ce site, qui n’en manque pas.
    Guettons patiemment, l’eau à la bouche, l’exégèse de nos fins limiers d’E&R qui, n’en doutons pas, accourront à cet appel du pied...Goypride, si tu me lis...^^

     

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  • #3267376
    Le 23 octobre 2023 à 10:38 par NSX
    Brazil ou Brizraël ?

    Dans Brazil, si je me souviens bien,’à aucun moment on ne voit un "terroriste" poser une bombe ni en faire exploser une dans un lieu rempli de civils, même si on ne cesse de les accuser à la TV.
    Tout comme 1984, rien n’indique clairement s’il y a une vraie guerre avec l’Eurasia ou l’Estasia, si ces deux autres blocs existent réellement, s’ils ne sont pas de mèche pour opprimer leur population de la même manière et les plonger dans une guerre éternelle, ou si Big Brother existe réellement, bien qu’on parle en permanence de tout ça sur les écrans omniprésents. Gilliam a beau avoir critiqué le film qui n’arriverait pas à la cheville du livre, il s’en est quand même fortement inspiré, y compris pour les décors, pour faire son fameux Brazil un an plus tard.
    Pour la musique qui passe juste après l’attentat ça me fait penser à Invasion Los Angeles qui fait plusieurs fois subtilement référence à une communauté particulière pour qu’on ait du mal à croire au hasard même si Carpenter s’en défend : l’alphabet des extraterrestres qu’on voit sur les couloirs vers la fin du film qui fait penser à de l’hébreu, leur omniprésence dans les médias et les postes clés, leur absence dans les classes pauvres et ouvrières, leur leader qui s’écrie "Vive l’Alliance" et le prêtre aveugle au début du film qui fait référence au veau d’or.

     

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  • #3267615
    Le 23 octobre 2023 à 18:55 par kururuku
    Brazil ou Brizraël ?

    peut-être Van (dans Peter Van Greenaway) n’est qu’un deuxième prénom (comme le Van de Van Morrisson) ? d’ailleurs le mot Van est écrit en majuscule sur Amazon et wikipedia

     

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    • #3268005
      Le Octobre 2023 à 15:30 par CGSandoval
      Brazil ou Brizraël ?

      Merci, remarque tout à fait pertinente et hypothèse intéressante. Je m’étais aussi posé la même question, surtout par rapport à la norme d’écriture et de référencement proposée par le site de généalogie Findmypast. Je peux récapituler plusieurs choses :
      - Les recherches préliminaires effectuées par le blog "Bear Alley" (rédigé par un britannique), qui avaient attisé ma curiosité et poussé à étendre les recherches, semblaient osciller sur cette question patronymique ;
      - Je n’ai pas pu trouver un document officiel attestant d’une patronymie "Greenaway" ou "Van Greenaway" ;
      - Dans les articles de presse parus sur Peter, étalés sur une période de 30 ans (fin des années 40 jusqu’au début des années 80), son nom, alternativement à "Van Greenaway", est très souvent écrit "van Greenaway" (à la batave, avec "v" minuscule, comme Robin van Persie), comme le montrent les trois captures d’écran que je joins via ce lien vers un hébergeur d’images : https://postimg.cc/gallery/SxHhtYr
      On peut au passage noter que le premier article fait mention d’Ursula Mond, à l’époque où Peter et Ursula s’illustraient sur les planches londoniennes (avant d’être écrivain prolifique, auteur pour la télévision et accessoirement avocat, Van Greenaway a débuté comme acteur de théâtre, époque de sa rencontre avec Ursula).
      En conclusion, je ne peux pas conclure sur ce point ! Mais la question méritait d’être soulevée. Je me sens limité dans mon souhait d’exactitude totale, mais de toute façon, quelle que soit la réalité du patronyme de Peter, cela ne change rien au propos. Éventuellement, ça bouscule un peu la blague autour d’Oliver Cromwell, mais cela ne change rien à l’essentiel, à savoir la généalogie d’Ursula, que je certifie par mes recherches personnelles.
      Dernier détail intéressant sur Ursula, qu’évoque brièvement le blog Bear Alley, et qui démontre la complexité de telles généalogies faites d’alliances familiales communautaires : la mention des obsèques de Constance Goetze (née Schweich-Mond), une grande tante d’Ursula, sœur de son grand-père, donc elle aussi cousine germaine du très sioniste Alfred Mond, et mariée à Sigismund Goetze, dont la sœur était mariée à...ce même Alfred Mond ! Que le monde est petit !
      C.G. Sandoval

       
  • #3267635
    Le 23 octobre 2023 à 19:25 par L’affranchi
    Brazil ou Brizraël ?

    La scène du crash est plus crédible que celle du 11 septembre : l’avion ne pénètre pas entièrement la tour mais vole en éclat.

     

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  • #3267891
    Le 24 octobre 2023 à 10:58 par Bernie
    Brazil ou Brizraël ?

    Chers cinéphiles, à voir et a revoir Zardoz et l’ile du docteur Moreau... Keep the faith

     

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  • #3268059
    Le 24 octobre 2023 à 17:49 par kawaikenji
    Brazil ou Brizraël ?

    Très bon article. Mais le film d’Enrico s’appelle "La Rivière du hibou", oscar du CM à l’époque et source d’inspiration du très bon "L’Echelle de Jacob" d’Adrian Lyne.

     

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